Tony Monast a écrit :
J'ajouterais que "il ne se passe pas grand chose au pays du Caribou", ça sent le préjugé à plein nez. C'est suffisant pour mettre fin à toute discussion sérieuse.
Eh bien, revenons aux choses sérieuses.
HammHetfield a écrit :
En même temps, déjà en visant relativement bas niveau salaire j'ai pas pu trouver quelque chose qui me plaisait en France et ou on voulait bien de moi, et me faire plaisir dans mon boulot c'est plus important (dans ma situation actuelle, blahblahblah) que d'être payé bien/correctement/comme-un-joueur-de-foot...
Il faut garder à l'esprit qu'on sera toujours trop cher pour ses clients (si l'on est prestataire) ou son employeur (si l'on est salarié) et qu'en face, en règle générale, moins on paie, plus on en veut et plus on devient enquiquinant : on a vu des situations de ce genre rapportées sur ce forum, notamment des freelances se plaignant de clients indélicats pour des prestations facturées à la limite du rabais.
HammHetfield a écrit :
Peut être que les choses ont changé depuis l'époque où vous étiez junior, peut être que j'ai mal cherché, peut être que j'ai des exigences irréalistes pour le marché du travail français, je sais pas, mais à vous lire j'ai l'impression que les gens qui bossent dans le web sont payés une fortune même si ils sont jeunes et sans experience. C'est pas ce que j'ai pu constater. J'ai tout fait de travers ou quoi ?
jmlapam a écrit :
Etre payé des fortunes en débutant autodidacte, c'est digne du conte de fée !
Des fortunes, peut-être pas ; mais, il n'est pas impossible de trouver des rémunérations correctes. À Paris, un intégrateur (X)HTML / CSS junior dont c'est le premier poste (hors stages, quoi) peut espérer gagner au moins 24 k€ bruts par an, soit 2 000 euros bruts par mois (pour information, c'était ma rémunération lors de ma toute première expérience professionnelle en agence, et cela remonte à bientôt 4 ans) ; s'il est payé moins que ça, qu'il se pose des questions !
Le travail bien payé ne manque pas : il suffit d'aller le chercher là où il se trouve. Un employeur (ou un client, si l'on a affaire à de la prestation externe) qui a vraiment envie de travailler avec quelqu'un parce qu'il est très bon et que c'est lui et personne d'autre sera toujours prêt à payer pour l'avoir. Je connais des intégrateurs indépendants dont le tarif oscille entre 400 et 450 € HT / jour et qui bossent avec des clients qui acceptent leur tarif sans broncher.
jmlapam a écrit :
Bah cela paie bien mais il faut montrer patte blanche. Sans références, réseaux, c'est impossible!
Je dirais plutôt que, sans références d'interventions vérifiables (d'où l'intérêt de se constituer un portfolio) et, surtout, sans qualité de travail avérée (l'intérêt d'un portfolio s'en trouve renforcé), il sera plus difficile de prétendre à un salaire correspondant à un profil confirmé ou senior. Et je ne crois pas que le réseau ait une quelconque influence là-dessus.
jmlapam a écrit :
Tu pourras négocier certainement plus haut après quelques années.
Rien n'empêche d'attendre plusieurs années pour négocier plus haut. Il suffit de se mettre « à l'écoute du marché », comme diraient les ingénieurs d'affaires des SSII, et de voir si un employeur potentiel propose l'opportunité d'un meilleur salaire. Autrement dit, si l'on attend plusieurs années, la pente risque d'être plus difficile à remonter côté salaire par rapport à d'autres profils sachant non seulement se vendre, mais aussi être plus réactifs aux bonnes opportunités.
jmlapam a écrit :
Je comprends ta démarche, elle ne te "décrédibilise" en rien, je trouve, mais j'ai peut-être mal compris ce qu'a voulu dire Victor. Oui d'ailleurs j'ai pas compris du tout cet argument.
Quand je parle de discrédit, c'est au niveau des revenus qu'engrange actuellement HammHetfield. À ce propos, je tiens à rappeler qu'en facturant à un tarif dérisoire ou en ayant des prétentions salariales basses, on n'aura aucune marge de manœuvre face à un client demandant une ristourne ou face à un employeur au moment de négocier le salaire ; et en matière de salaire, la marge de manœuvre sera d'autant plus fondamentale qu'il est plutôt illusoire de s'asseoir sur l'idée d'une augmentation une fois en poste.