Billou, à priori la majorité (mais pas l’unanimité) préfère la version claire, mais sans que ce soit non plus catastrophique pour la verte. De plus, selon l’avis des différents intervenants, la voix du client prime. Donc, je pense que tu as la réponse que tu cherchais.
STPo a écrit :
1. Alors je ne sais pas exactement comment ni pour qui vous travaillez, mais moi si je n’ai pas de brief créa j’en fabrique un avec le client (en lui posant les bonnes questions) et je pars avec une base et des objectifs solides. En tout cas je ne pars JAMAIS avec « carte blanche » sur un projet, c’est le meilleur moyen de faire n’importe quoi (et de s’embrouiller avec tout le monde).
Humm, mon cas est un peu spécial. En effet, je ne fais quasiment plus de site pour des clients depuis 2005. Je fais soit de l’IHM logicielle, soit de l’intégration et du « webdesign » pour des extranet (assurances, sociétés d’informatique, FAI…). Les rares sites « grands publics » fait l’on toujours été pour le compte d’une SSII. Je n’ai pas de contact directe avec le client que le service commercial des SSII garde bien sous sa coupe… Toutefois, avant 2005, je faisais comme vous. Résultat, soit le client s’en battait les oreilles (pour rester correcte) au moment du brief, mais se réveillait à la fin pour dire que cela ne lui allait pas (cela va donc dans votre sens, mais dans ce cas on gère…) soit il le faisait consciencieusement, mais bien souvent changeait d’avis en cours de route. De ce cas, on a la chance d’être soutenu par le brief signé par le client, mais cela ne l’empêche pas toujours d’être de mauvaise foi… Quoiqu’il en soit, l’enquête de départ est une bonne pratique indispensable, mais au final, elle ne protège pas tant que ça des revirements du client.
a écrit :
2. Sur cette histoire de cible : s’adresser à « tout le monde » avec la même efficacité, ça n’existe pas, ça ne fonctionne pas, ça ne peut pas fonctionner. Si tu fais ton site pour les plombiers, tu emploieras un vocabulaire professionnel que les non-plombiers ne comprendront pas, et tu auras bien raison. On priorise les cibles, on élague, on trie. On ne se « coupe » pas forcément du reste de la population, mais on s’adresse moins à elle. Pour tout dire j’ai un peu du mal à imaginer qu’un créatif puisse contredire une telle évidence !
Humm… je vais faire comme si je n’avais pas vu le sous-entendu…
Cette ségmentarisation toujours plus approfondie du marketing est UNE DES raisons qui m’ont fait changer un peu de branche. Cela doit être mon côté « universaliste » (pour ne pas faire de commentaires politiques ici). Pour moi un site doit parler au maximum de personnes possibles. C’est la base même de la philosophie qui sous-tend internet… Maintenant, il est vrai que (volontairement) je ne fais pas de sites marchands. Ceci explique sans doute cela…
Maintenant, peut-être ne faut-il pas confondre créativité et marketing…
a écrit :
3. Je n’ai jamais dit que le designer détenait des vérités absolues (j’ai même fait très attention à ne SURTOUT pas dire ça), j’ai dit qu’il pouvait défendre son travail avec des arguments crédibles et étayés.
On est bien d’accord.
a écrit :
Deux designers ne répondront pas à un brief de la même manière, mais ils y répondront mieux que deux non-designers. Un client connaît mieux sa cible que nous (c’est évident), mais il ne sait pas forcément comment lui parler efficacement, tout simplement parce que c’est un métier et que c’est le nôtre (pas le sien).
Pour parler à quelqu’un il faut savoir qui il est… Les solutions apportés par la plupart MOA (et j’en ai côtoyé ces dernières années !) semble l’oublié.
a écrit :
Si les propositions apportées ne plaisent pas au client, c’est soit qu’on a mal fait son travail, soit qu’on a mal compris les objectifs du projet, soit que le client est un con (ça arrive).
Le fait que le client et fvsch (pardon de te prendre en otage dans ce débat) ne soient pas du même avis que nous sur les propositions de Billou prouve qu’il n’est pas si simple d’avoir des jugements à l’emporte-pièces. Il existe au moins une 4éme alternative à tes propositions : pour de nombreuses raisons possibles (goûts, différences de perception ou d’interprétation…), le client et le webdesigner n’ont pas le même avis sans que pour autant l’un soit plus con que l’autre.
Bon, maintenant, j’ai une vie ! A bientôt peut-être, mais certainement pas d’ici lundi !