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Bonjour,

Peut-être allez-vous pouvoir répondre à une question qui excite ma curiosité depuis très longtemps.

Le propre du media screen (l'affichage dans un navigateur graphique, si vous préférez), est de ne pas être paginé.

Autrement-dit, vous disposez d'une surface d'affichage continue sur laquelle se déplace la fenêtre de visualisation créée par le navigateur. Ce déplacement s'effectue latéralement et verticalement grâce aux mécanismes de scroll bien connus du navigateur.

<parenthèse>
Le scroll horizontal "volontaire" a été rangé depuis longtemps au rang des erreurs ergonomiques évidentes. Il est souvent évitable via un design fluide. Certes, celui-ci est délicat à manier et d'une portée limitée pour les résolutions réduites, parfois frustant en très grande résolution, mais il constitue une réponse déjà très appréciable aux besoins utilisateurs. Laissons-le de côté, ce n'est pas le sujet.
</parenthèse>

Le scroll vertical, lui, n'a jamais suscité la moindre question d'accessibilité ou d'ergonomie tant qu'il est gérable uniquement via l'interface du navigateur (souris à molette, accès clavier, défilement automatique, etc).

Mais en figeant la page Web verticalement dans une hauteur réduite par rapport à la fenêtre d'affichage vous réduisez considérablement l'ergonomie et l'accessibilité de l'interface.


En effet :
- L'apparition éventuelle d'un scroll intérieur réduit l'accessibilité : la réduction de la zone de visualisation du contenu est démultipliée en cas d'agrandissement ; ce scroll n'est plus atteignable de manière satisfaisante pour l'accès clavier, la molette de souris peut être parfois neutralisée ou entravée sous Firefox, etc.)
- Et avec ou sans ce scroll intérieur, l'auteur se crée de multiples problèmes liés aux implémentations CSS (gestion des propriétés de hauteur dans IE windows, rognages, superpositions indésirables, design qui se casse la figure dans un navigateur donné, hacks fragilisant le code...).

En laissant la page se comporter normalement dans le media screen, dans le sens vertical, l'auteur éviterait une somme considérable de problèmes utilisateurs et de difficultés de développement.

S'agit-il :
- d'une approche erronée sur le fond du media screen, qui n'est pas conçu pour imiter un comportement paginé ?
- du choix explicite d'imposer un design pour des raisons esthétiques, même s'il s'avère obtructif pour les utilisateurs ?
- d'une méconnaissance des problèmes rencontrés par ceux-ci face à ce type de hauteurs figées ?
- <edit> d'une méconnaissance des limites actuelles de CSS2.x et de ses implémentations ? </>
Modifié par Laurent Denis (18 Sep 2005 - 11:02)
Réponse B Jean Pierre, et c'est mon dernier mot.

C'est tout simplement la contrainte du graphisme qui engendre ce genre de manip' et tu n'y changera rien en expliquant les soucis que cela peut causer malheureusement Smiley ohwell

Surtout en parlant de media screen Smiley cligne
Bonjour,

L'inventaire de Laurent Denis ne mentionne pas certaines autres éventualités, notamment celle de vouloir enfermer le contenu dans un cadre strict et bien maîtrisé afin de montrer implicitement à l'internaute / client que l'on est clean et "propre sur soi" (aspect strict) et que l'on maîtrise....

Ce qui n'est bien entendu que partiellement le cas et il suffit en général d'un seul niveau d'agrandissement de la police pour le démontrer : la maîtrise ne s'étend (en général) même pas jusque là !

Et tout dépend du système de navigateur utilisé, même des sites de grandes entreprises peuvent présenter des défauts notables.

Certes, on s'adresse à des gens sérieux en priorité, jeunes, dynamiques et performants, et non aux espèces de dissidents qui utilisent des navigateurs exotiques, comme Netscape il y a quelques années.... mais cette considération ne vaut plus, surtout depuis l'an dernier lorsque différents organismes qui veillent sur la sécurité du Net ont conseillé à plusieurs reprises de faire appel à "d'autres navigateurs pour surfer".

Pour ces raisons de sécurité, et des failles énormes présentes dans "le navigateur le plus utilisé" le club s'est fracturé : des gens très sérieux utilisent maintenant des navigateurs hier "exotiques".

De ce fait s'il était déjà difficile hier de "maîtriser" c'est devenu aujourd'hui encore plus sportif.

S'enfermer dans un cadre bien fixe consiste d'autre part à payer fort cher le prix d'un éventuel mot de trop dans un cadre conçu pour ne contenir qu'un certain nombre de caractères et, finalement, porter atteinte à la lisibilité, l'ergonomie et à une dimension de l'accessibilité d'un site.

En effet il faudra généralement nommer un lien en deux mots, ou trois mots courts qui, souvent, ne décriront pas correctement, de façon suffisamment explicite, le contenu sous jacent.

En conséquence soit l'internaute aura saisi le sens exact du nom donné au lien et il trouvera réponse à son besoin, soit il n'aura pas "décodé" le texte sibyllin et il cliquera pour rien : mauvais point pour la lisibilité, l'ergonomie et l'accessibilité.

Enfin en voyant certains sites je repense à un peintre local dont les tableaux avaient une caractéristique fort déplaisante : ils n'ouvraient jamais sur un quelconque horizon.

Il y avait toujours une haie d'arbres, bien haute, un mur ou tout autre obstacle pour enfermer le sujet, ce qui donnait une sensation d'étouffement très désagréable, oppressante.

Un certain nombre de sites à limitation verticale de l'affichage me donnent cette impression, qui toutefois peut être annulée par un choix graphique laissant des "ouvertures" au sein même de cet affichage cadré.

Mais cet exercice est difficile à réussir.

J'ignore si cela est le fait unique de ma propre sensibilité, ou si une telle sensibilité se retrouve chez de nombreuses personnes : n'ayant rien d'un personnage extraordinaire je peux présumer que ce type d'impression est largement partagé.

Cela ouvre donc une autre perspective de réflexion : quelle clientèle vise-t-on ?

Y aurait-il un profil psychologique d'un certain type de clientèle pour lequel un certain enfermement, un manque d'horizon, donnerait une impression rassurante, de sécurité, et au contraire d'autres clientèles pour lesquelles la fait de laisser une "respiration" (au sens graphique du terme, donc un horizon ouvert) aurait une importance ?

Il a été question dans certains fils de ce forum de l'appropriation de certains couleurs à certains types de sujet (symbolique des couleurs) : y a-t-il une symbolique de la division de l'espace, de son cloisonnement, de son ouverture ?

Toujours est-il que, depuis que j'ai pris conscience au début de cette année de l'importance des questions d'accessibilité et notamment de celles liées à une vue faible, je procède assez systématiquement à un test d'agrandissement des polices en arrivant sur un site inconnu.

Le résultat n'est vraiment pas merveilleux sur un grand nombre de sites à la mise en page trop contrainte, et le scroll vertical est de ce point de vue une merveilleuse invention... lorsqu'il est possible et que le site est prévu pour.
Bonjour,

@olivier : je n'ai rien à voir avec cette excellente question du blog blueser... Smiley smile (mais je suis très flatté du lapsus Smiley lol )

Il y à AMHA plusieurs facteurs à la conception paginée, certaines historiques, d'autres en rapport avec l'approche du media screen des donneurs d'ordres et des designers.

a écrit :
du choix explicite d'imposer un design pour des raisons esthétiques


Historiquement on subis encore la dictature du design plaquette héritée des années 2000 où le propos d'un site n'était que de mettre en ligne la plaquette de l'entreprise.
C'était l'époque des sites centrés en 760x450, facile à réaliser, facile à vendre, facile à comprendre et sur lequel on greffait les animations flash en splash screen comme "plus produit".

Cette pression existe toujours, au moins de la part d'un certain type de clientèle pour laquelle un site web est une "représentation" de l'entreprise à ranger entre la carte de visite et la plaquette de prestige.

a écrit :
d'une approche erronée sur le fond du media screen, qui n'est pas conçu pour imiter un comportement paginé ?


Les désigners on du mal avec la verticalité "infinie" du média screen, qui est généralement vécu comme une contrainte.
Ce n'est pas faux, dans un design non-paginé, c'est le "contenu" qui devient structurant, le design est alors un habillage de contenu, alors que dans un design fenêtré c'est l'inverse, c'est le contenu qui doit s'adapter au design.
C'est un problème très similaire à celui de l'agrandissement des polices que les désigners ont un mal fou à prendre en compte ou de la compatibilité des résolutions.

Il y à là deux conception du média screen différentes mais pas forcément "érronées".
Un diaporama ou un site de présentation graphique supportera très bien d'être contraint à une dimension verticale fixe.

a écrit :
d'une méconnaissance des problèmes rencontrés par ceux-ci face à ce type de hauteurs figées ?

Là il y à tout à faire, on à trop souvent cette idée que le "visiteur" d'un site est avant tout un "spectateur" avant d'être un "utilisateur".
Quant aux problèmes liés à des design en hauteur fixe mal conçus, ils sont dans la plupart des cas ignorés.

a écrit :
d'une méconnaissance des limites actuelles de CSS2.x et de ses implémentations ?

Et parmis ces défauts et limites, des propriétés comme table-cell font cruellement défaut comme l'absence insuportable de position:fixed dans IE.

Jean-pierre
A une époque, jadis, j'avais tendance à penser que le scroll étant désagréable, il était préférable de découper le contenu en plusieurs pages.
Puis, on s'y habitue.

Mais alors, être obligé de scroller quand cela n'est pas nécessaire, je n'ai jamais compris !

Je partage un peu ce sentiment d'enfermement évoqué par jcm, auquel s'ajoute le manque de visibilité qu'il en résulte. Et j'ai cette même impression avec les mises en page fixées en largeur : une impression d'étouffer.

L'utilisateur est tout simplement privé des possibilités de son matériel...

Est-il réellement plus difficile de réaliser un design fluide et accessible ?
Cela reste à démonter lorsqu'on observe, parfois, le nombre de bidouilles nécessaires pour aller strictement à l'opposé...

Un design, même sur le papier, a pour objectif de mettre en valeur un contenu. L'information doit y "circuler " ...
L'écran et la technologie apportent un potentiel de possibilités, par rapport au papier et en regard des contraintes qui peuvent être exploitées avec harmonie et originalité.
La fluidité a un côté génial ! Mais un design fluide ne se travaille pas comme une maquette papier... Il y a là, peut-être, un problème de méthode de conception.

Difficile de ne pas déborder de la question posée qui ne concerne que la hauteur fixe : l'approche est plus globale, à mon humble avis...
Je ne veux pas détourner la discussion, mais puisque Vero aborde le sujet en partie.
La fluidité, même si c'est souvent bien, ça peut vite devenir le chaos si on ne fixe pas les limites.

Et personnellement, je fatigue moins à lire un texte constitué de courte lignes plutôt que de lignes de 150 caractères.
Olivier a écrit :

Et personnellement, je fatigue moins à lire un texte constitué de courte lignes plutôt que de lignes de 150 caractères.


Je ne vois pas en quoi un design fluide imposerait des lignes particulièrement longues. J'ai même découvert une technique permettant de résoudre très bien ce genre de question...

... cà s'appelle les Cascading Style Sheet Smiley lol

Au passage, si l'on fait un design complètement fluide et que l'on place tout le contenu du document ainsi stylé dans un <div id="global"> et que :

css

#global {
max-width:1030px;
margin:0 auto;
}


ben c'est pas mal pour les très grandes résolutions ... avec certains navigateurs... Smiley biggrin
clb56 > nous sommes bien d'accord c'est ce que j'évoquais dans mon post :
moi a écrit :

La fluidité, même si c'est souvent bien, ça peut vite devenir le chaos si on ne fixe pas les limites.


Mais le max-width revient au même qu'une largeur fixe au final en plus souple il est vrai. Mais (encore une fois, à titre personnel), je préfère une mise en page de disons 750 pixels à 1000 pixels, question de préférence ici.

Mais la "formidabilité" de la mise en page fluide ne va pas de soit.
Par ailleurs, Internet Explorer ne supporte pas max/min-width

(ne pas oublier min-width qui est à mon sens aussi important que max-width pour les mêmes raisons)
Olivier a écrit :


Mais le max-width revient au même qu'une largeur fixe au final


Non pas du tout, celà consiste simplement à limiter lextensibilité d'une mise en page pour les très grandes résolutions (1600*1200 par exemple).

Le nombre 1030px n'est qu'un exemple. Si j'avais un écran en résolution 1200 et quelque quand je fais du développement et que j'arrive à faire une mise en page équilibrée à 100% pour cette résolution, alors je n'hésiterais pas à mettre

#global {
max-width:1250px;
}


Je suis en train de tester ça et je t'assure que l'approche est bien celle d'un design fluide.
<metaphysique>
Evidemment il reste IE, au commencement, au milieu et à la fin de tout.
</metaphysique>
Modifié par clb56 (20 Sep 2005 - 13:30)
Bonsoir,

@Laurent : mille mercis de ce fil qui est absolument passionnant... Smiley smile

La proposition des designs fluides est la suivante : Je ne fournis aucune dimension fixe de manière à utiliser toute la zone d'affichage disponible.
Mais il ne s'agit en aucune manière du potentiel du matériel, mais bien de la configuration de l'utilisateur qui correspond à ses choix et habitudes.

Un utilisateur d'écran de grande dimension va faire deux choses : d'abord agrandir la police et utiliser son navigateur en mode fenêtré donc réduire la zone d'affichage.

L'utilisation d'un max-width limitant la zone de display deviens alors inutile et peut au contraire engendrer exactement les mêmes problèmes que des designs fixes sur des résolutions inférieures, dés lors que sont utilisés des niveaux d'agrandissement de police important associés à un redimensionnement du navigateur.

A partir du moment ou l'on choisis de travailler sur des designs fluides, on choisit de ne pas limiter la zone d'affichage, c'est à l'utilisateur de le faire et de configurer son matériel à ses capacités, à son confort et ses habitudes.

L'idée de restreindre la zone de display à un contener limité, que ce soit en largeur ou en hauteur dans un design fluide est antinomique et ergonomiquement ingérable, la valeur que tu va choisir comme limite va forcer l'utilisateur à adapter son navigateur à ta dimension.
C'est exactement l'inverse qu'il faut faire : dans un design fluide, c'est la structure qui doit s'adapter au dimensionnement de l'utilisateur.

On peut d'ailleurs considérer que plus la résolution est grande plus le design fluide est pertinent, car il permet à l'utilisateur de fenêtrer son navigateur à sa convenance.

En revanche, il peut-être très pertinent d'utiliser max et min-width pour figer les éléments de structure graphique afin de conserver un design cohérent.
Dans cet optique, évidemment, l'absence de ces propriétés est très limitative.



Jean-pierre
Modifié par jpv (21 Sep 2005 - 04:54)
Bonjour,

clb56 a écrit :


Je ne vois pas en quoi un design fluide imposerait des lignes particulièrement longues. J'ai même découvert une technique permettant de résoudre très bien ce genre de question...

. . . . .


Eh oui !

Il est facile de proposer une petite astuce de redimensionnement introduisant par exemple une largeur maxi de 1024 pixels pour les internautes utilisant des écrans larges qui hésiteraient ou répugneraient à redimensionner leur navigateur, ou n'y penseraient pas.

On trouve beaucoup de sites limités en largeur à + / - 750 pixels dans lesquels la typographie est plus ou moins minuscule et pas nécessairement redimensionnable sans dommages.

Dans le cas où le redimensionnement bouscule la mise en page, de mon point de vue cela ne fait que signer soit l'indifférence du concepteur au fait que certains ne pourront lire les textes (ou l'ignorance que ce cas existe...) soit son incapacité à mieux faire.

En outre un redimensionnement dans un tel cas étend démesurément le scroll en hauteur, ce qui ne facilite pas la lecture avec des lignes très courtes et une perte d'équilibre (et d'esthétique) de l'ensemble de la page.

Dans ce cas pourquoi se fatiguer à tenter de donner un peu d'équilibre et d'esthétique à sa charte graphique si plus ou moins 10 à 30% des internautes annulent ces efforts (rappelons-le pour pouvoir lire) ?

Ces gens ne mériteraient-ils que des pages chaotiques, aux très longues colonnes verticales ?

Cela alors que nous disposons de tous les moyens de réaliser des homothéties (fluidité, en fait) qui sont le seul moyen de conserver l'esthétique et l'équilibre d'une mise en page ?

De mon point de vue une utilisation OPTIMALE de l'espace dans le cas d'une recherche d'esthétique doit être pensée sur TOUT l'espace disponible (c'est à dire toute la surface possible de la fenêtre), le fait de laisser des zones dépourvues de contenu étant une OPTION ESTHETIQUE et non une soi-disant contrainte technique, soi-disant car de mon point de vue elle n'existe pas réellement.

Et "toute la surface possible de la fenêtre" correspond à la surface de la fenêtre maximisée, quelle que soit la résolution d'écran.

Car pour aborder l'esthétique d'une mise en page je raisonne comme si je me préparais à peindre (je suis un mauvais peintre, mais...) : j'ai une toile d'une certaine dimension au travers de laquelle je vais tenter d'exprimer "quelque-chose".

Cette surface est mon espace de liberté ET une contrainte limitante.

Comment exprimer je que je souhaite ?

En mettant "ce qu'il faut là où il faut" et en ne mettant rien ailleurs, le plus souvent, c'est à dire en organisant des rapports de plans, de formes et de couleurs qui donneront une impression de grande platitude ou de grande profondeur, d'espace vaste ou très réduit, d'atmosphère sombre ou claire...

Et ici la magie est que l'on peut obtenir une atmosphère psychologiquement sombre avec uniquement des couleurs claires.

C'est ici que "l'art" existe ou non, dans le dépassement de la couleur, de la forme ou de l'espace pour atteindre une dimension qui doit tout à chacun de ces éléments, mais qui N'EST PAS, ou n'est plus, contenue dans un seul de ces éléments en particulier, ou qui n'est pas une caractéritique d'un de ces éléments.

On fait jouer sur un écran les mêmes éléments que l'on fait jouer sur une toile, avec le souci de dispenser un contenu enserré dans une trame, la charte graphique, que l'on veut (en général) "esthétique".

L'art étant la faculté à s'affranchir de la technique (par une grande maîtrise) afin d'exprimer ce que l'on pense ou ressent, tentons l'art ?

Comme je le demandais sur un autre fil, un blog doit-il se définir par le fait qu'il commence invariablement par une bannière en haut de page ?

Est-ce une convention de base ?

"L'art du blog" impose-t-il cette bannière ?

Ne peut-on aller plus loin dans cet "art du blog" ?
jpv a écrit :

L'idée de restreindre la zone de display à un contener limité, que ce soit en largeur ou en hauteur dans un design fluide est antinomique et ergonomiquement ingérable, la valeur que tu va choisir comme limite va forcer l'utilisateur à adapter son navigateur à ta dimension.
C'est exactement l'inverse qu'il faut faire : dans un design fluide, c'est la structure qui doit s'adapter au dimensionnement de l'utilisateur.

On peut d'ailleurs considérer que plus la résolution est grande plus le design fluide est pertinent, car il permet à l'utilisateur de fenêtrer son navigateur à sa convenance.


C'est ce que je trouve formidable !

Ce matin, je suis tombée sur cet aricle de fond
sur la dsitinction entre le stylisme et le design (connue sûrement par un grand nombre ici) comme le tao du design

Pardon Laurent : on déborde !
a écrit :
Il est facile de proposer une petite astuce de redimensionnement introduisant par exemple une largeur maxi de 1024 pixels pour les internautes utilisant des écrans larges qui hésiteraient ou répugneraient à redimensionner leur navigateur, ou n'y penseraient pas.


Je ne suis pas certain que ce soit une si bonne idée que ça :
D'abord parce que au-delà d'une certaine résolution, le fenêtrage des navigateurs, comme de toutes les IHM d'ailleurs est naturel.

C'est l'éternelle question de la pertinence d'une intervention de l'auteur sur un élément qui ne lui appartiens pas et sur lequel il n'à pour le moment aucun moyen de contrôle.

C'est par ailleurs tout à fait antipédagogique, comment inciter l'utilisateur à prendre en main son interface (ce qui est un énorme problème) si on on produit des systèmes destinés à en limiter les possibilités.
L'argument de l'utilisateur qui n'ose pas ou ne connait pas est très délicat à manipuler, doit-on également produire des dispositifs auteurs pour gérer les utilisateurs qui n'osent pas ou ne connaissent pas la fonction "retour arrière" de leurs navigateurs ?

Enfin que se passe-t-il si l'utilisateur à besoin d'aller au dela de la limite fixée par l'auteur ?
Il devra utiliser par exemple un style CSS utilisateur, dés lors, en essayant de prendre en charge un défaut de maitrise de son IHM on lui demande d'utiliser si besoin une fonctionnalité beaucoup plus sophistiquée.
Il y à dans ce raisonnement un truc qui ne va pas.

Encore une fois, la proposition des designs relatifs est d'adapter le contenu à la dimension d'affichage de l'utilisateur (et pas du potentiel de son matériel ! ), à partir du moment où l'utilisateur à le contrôle de cette interface, ses dimensions doivent être simplement ignorées et c'est l'objectif des designs relatifs.

Je me repète mais c'est important, en revanche tout doit être mis en oeuvre, y compris en gérant des limites fixes sur l'architecture interne afin d'assurer que des éléments structurants ou de design restent cohérents.

Imaginons par exemple une bande de couleur de 5% placé à gauche, sans contenu agrandissable. Dans ce cas un max-width sera très pertinent afin d'éviter que cet élément ne devienne éventuellement pertubant à de grandes résolutions.

Jean-pierre
a jpv,

En espérant avoir compris, ce que j'entends dans ton propos c'est que contrairement à certaines réflexions que je vois de plus en plus ces derniers temps un design de type fluide doit être considéré comme totalement non problématique et que ce qu'on appelle des problèmes (rendu ridicules sous grandes résolutions par exemple) relève tout simplement du simple mais nécessaire "lacher prise" auquel Laurent Denis invite les développeurs.

Si tel est le cas je suis évidemment complètement d'accord et te rejoins de plus sur la critique de l'aspect très anti pédagogique de la pseudo facilitation du maniement des interfaces par les auteurs.

Mais si ce n'est pas le cas, c'est à dire si quiconque peut relativiser la pertinence d'un design fluide sur l'argument c'est une fausse bonne idée car on ne pourrait l'assumer jusqu'au bout (par exemple le rendu misérable d'une telle mise en page en grande résolution) et bien je maintient que le traitement de css que j'indique relativise a contrario la critique elle même.
Modifié par clb56 (21 Sep 2005 - 13:24)
Bonjour,

Les rendus ridicules sous de grande résolutions ne sont pas du ressort de l'auteur, c'est en tout cas ma position de principe, où alors faudrait-il définir ce qu'est une grande résolution et comment contrôler et connaitre les éventuelles adaptions apportées par l'utilisateur.

Le même discours en 2000, quand les grandes résolutions débutaient à 1024 aurait aboutis à définir une limite aux alentours de 750px, ce qui à été fait Smiley smile et ce qui était évidemment idiot.

Quant au sujet de la maitrise de l'interface par l'utilisateur, c'est le problême majeur, je rencontre assez régulièrement des gens qui se plaignent de police trop petites et qui ignorent qu'elles peuvent les augmenter alors même que la solution est au bout de leur nez.

De la même manière il n'est pas rare pour un débutant de ne pas oser cliquer sur des liens explicites, simplement parcequ'ils sont présentés de manière "différentes".
C'est un effet de génération, on se rends compte qu'une grande partie des générations anciennes (50 -60 pour faire court) ont un problème de fond et refuse de s'approprier l'outil, perçus à priori comme un machin super compliqué, hors de leurs portée, ce qui correspond exactement à ce qu'était l'ordinateur au moment de leur maturation "psychologique".

Ce point à été théorisé et le "syndrôme" à une définition équivalente à celle de l'analphabétisation, je vais rechercher mes sources car ces études sont extrèmement riche d'enseignements.

En revanche les générations nées avec l'informatique n'ont aucun problème et passe très vite de l'état de simples utilisateurs à celui de "power user", un utilisateur jeune ne verra aucun problème à redimensionner une interface sur des écrans larges, c'est naturel, alors que cela demande une "prise de décision" pour des générations plus anciennes, même chez des utilisateurs quotidiens de l'outil informatique.

C'est à chacun de choisir une "philosophie": chercher à encadrer au maximum et à "supposer" les défauts de maitrise des utilisateurs, ce qui est mission impossible, où à considérer que face à un problème l'utilisateur va prendre la peine de découvrir les fonctionnalités de son interface, directement ou par apprentissage.

Dans cette optique je suis également assez sceptique sur les fonctionnalités embarquées d'agrandissement des polices, voire (mais là je vais me faire huer Smiley cligne ), sur l'utilité réelle des fils d'arianes qui viennent remplacer la gestion de l'historique.

Remarques évidemment relatives aux besoins applicatifs et à la nécessité de pallier une difficulté de l'interface elle-même...

Jean-pierre

Ps : Le blog blueser à toujours une parole d'or ... Smiley smile Smiley smile Smiley smile
jcm a écrit :
Il est facile de proposer une petite astuce de redimensionnement . . . . . .

jpv a écrit :

Je ne suis pas certain que ce soit une si bonne idée que ça :
D'abord parce que au-delà d'une certaine résolution, le fenêtrage des navigateurs, comme de toutes les IHM d'ailleurs est naturel.

. . . . . .


J'ai bien écrit PROPOSER et non IMPOSER !
Modifié par jcm (21 Sep 2005 - 15:36)
je n'ai rien a dire pour enrichir le debat.....mais il est tres interressant Smiley cligne

Pour ma part, je pense que pour le graphiste, c'est en général plus simple de travailler sur une taille délimiter, pour faire un produit ésthétiquement "plus fini" et equilibrer.

Mais, je suis d'accord que pour l'érgonomie, c'est beaucoup mieux de "laisser" la page s'étaler sur la hauteur...

A la base , je suis graphiste...et c'est clair que tant que je n'avais pas des notions minimum sur les standards, j'aimais faire des pages "bien casé" dans mon écran et ne s'étalant pas sur la hauteur..Et maintenant que je m'interresse aux standarts , et bien j'essai de reflechir differemnt au design, et c'est clairement une autre gymnastique .

En gros, pour dire qu'en dehors des choix des clients, je pense que c'est généralement plus:
a écrit :
- d'une méconnaissance des problèmes rencontrés par ceux-ci face à ce type de hauteurs figées ?
qu'il s'agit.
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