Bonjour,
La série Star Wars constitue, me semble- t-il, la seule exception parmi les exemples que j’ai cités, et George Lucas a précisément trahi les attentes des fans de Star Wars et déçu nombre de ceux-ci, y compris par la vente de LucasFilms à Disney. Reste à quantifier cette désaffection et ses conséquences financières. De nombreux fans détestent le personnage de Jar Jar Binks, manifestement créé pour amuser les enfants, de même que les Ewoks de l’épisode 6. Perso, je n’aime que les épisodes 4 et 5 (ce dernier étant jugé le meilleur selon de nombreux fans) ; ces épisodes présentaient notamment un bon équilibre entre Jedi et Sith aux pouvoirs surhumains et humains normaux dotés d’autres talents (Han Solo, Leia Organa, Lando Calrissian), tandis que les épisodes 1 à 3 ne mettent en scène que ces conflits entre surhommes dans un monde où les humains normaux ne font que tapisserie, ce qui ne m’intéresse pas du tout.
Quat à Indiana Jones 4 et ses “êtres extradimensionnels” (il semble que Spielberg ne voulait pas entendre parler d’“extraterrestres”), avec un Indiana Jones ayant atteint l’âge de la retraite et perdu dans un monde matérialiste et entièrement exploré où les aventuriers, la magie et les peuplades exotiques aux mœurs aussi mystérieuses que barbares n’existent plus, c’est tout simplement une catastrophe.
Sur la page Wikipedia consacrée au film, on peut lire :
Pour une grande majorité des fans de la tétralogie, cet épisode est considéré comme étant le moins réussi. Beaucoup d'éléments incorporés au film ont été jugés inadaptés à l'esprit de la série, les principales critiques étant le recours massif aux effets spéciaux numériques, un scénario incohérent, des gags peu subtils et des acteurs interprétant leurs personnages sans passion.
En ce qui me concerne, j’ai été “abusé” par les épisodes 1 et 2 de Star Wars et par Indiana Jones 6, mais je n’ai pas été voir l’épisode 3 de Star Wars et je n’achèterai jamais les DVD de ces films / ne ne téléchaergerai jamais ces films.
Au moins toutes les grandes firmes produisant ou offrant des produits ou services grande public effectuent des sondages, des tests utilisateurs pour déterminer si leurs nouveaux produits (et leurs publicités) correspondant aux attentes de leur(s) public(s) cible(s), car toute erreur serait économiquement catastrophique pour elles ; les magazines ont des courriers des lecteurs et des référendums, etc., etc.
Il y a toujours une convention tacite, basée sur l’usage, entre offreurs de produits et/ou services et consommateurs, et si cette convention tacite est rompue, l’utilisateur est susceptible de changer d’offreur.
Exemple concret : si je cherche une bouteille de vin et que je tombe sur une épicerie tenue par un musulman qui a décidé de ne pas vendre de vin, la prochaine fois, j’irai voir ailleurs.
La question ne se pose pas en ces termes : une œuvre appartient à son auteur, le reste c'est de la stratégie commerciale.
Dans notre droit, une œuvre appartient de jure à son auteur (reste à expliquer en quoi un site web est “une œuvre”). Mais cette forme d’appartenance n’est pas la seule. Une chose appartient à quelqu’un dans la mesure où ce quelqu’un a un pouvoir sur elle, en l’occurrence, le pouvoir de causer sa ruine. Fais un site web avec une interface de navigation mystère et des textes noirs sur fond mauve foncé, et tu verras dans quelle mesure ton site t’appartient
Modifié par thierry (29 Jan 2014 - 13:27)