(reprise du message précédent)
Bonjour,
De mon point de vue la validation est tout à fait positive en cela que c'est une aide à la réalisation d'un html correct, elle débusquera en un instant quelques tags restés ouverts ou mal utilisés, des erreurs de style qui peuvent passer inaperçues même lors d'une lecture attentive.
Mais elle ne constitue pas une fin.
L'apposition d'un "W3C valide" sur la page peut constituer une alerte pour pas mal de gens qui ne sont pas au courant que ce type de démarche existe (et il y en a), mais cette validité a des limites que nous connaissons tous ici : elle n'est pas une garantie d'accessibilité, bien évidemment.
Et sur ce plan je suis tout à fait perplexe sur la certification "Accessiweb" du site "cr-languedocroussillon.fr".
Une certification qui s'obtient moyennant une coquette somme, ne l'oublions pas, et qui n'est pas à la portée de n'importe qui de ce point de vue.
Moyennant aussi une procédure apparamment assez lourde, qui aurait pu émaner d'une administration soviétique ou ... française !
Que ce site à la mise en page aberrante car limitée en largeur de façon telle que le redimensionnement des polices est à peine possible (1 étage) avant que la mise en page soit complètement bousculée ait obtenu ce label alors qu'il aurait été fort simple de la part d'Accessiweb de conseiller au webmestre d'échapper à cette largeur fixe me fait penser à une erreur de casting.
Pour ce prix et avec une telle procédure on IMPOSE la perfection comme condition préalable ou bien on suscite des doutes.
Encore que... non : ni pour ce prix ni pour la précédure mais quand on développe l'ambition de labelliser à un haut niveau de qualité, on ne labellise pas un tel site, qui plus est avec un "label d'or" !
Ces doutes, je les ai : combien de sites tentent la certification Accessiweb, combien l'obtiennent, combien sont recalés, de qui émanent ces sites, quel est le degré d'indépendance d'Accessiweb vis à vis des demandeurs, ou de certains demandeurs institutionnels... etc...
Combien de propriétaires de sites sont prêts à débourser 3600 euros pour un éventuel label d'or ?
Très peu, car la plupart sont déjà très regardants sur le coût de leur site, à part peut être les institutionnels et des compagnies assez importantes.
Cette seule considération marque les limites d'Accessiweb, qui ressemble plus à une démarche commerciale qu'à une véritable tentative de généraliser le critère d'accessibilité à l'ensemble du Web.
Tout cela me conduit à largement relativiser la démarche "Accessiweb" et l'importance qu'elle pourra prendre.
Revenons donc à l'accessibilité elle même, et aux utilisateurs de sites : j'en connais qui portent des lunettes pour la vision de près et qui, par paresse de les chausser, redimensionnent de 2 à 3 étages les caractères.
Ce qu'ils en disent ?
Que la plupart des sites sont "mal foutus", et leurs imposent donc les lunettes.
J'imagine ce que peuvent être les commentaires des personnes aux difficultés visuelles plus prononcées...
Que vient-on chercher sur un site ?
Des textes, des images, des sons...
Cela est présenté dans un cadre - la charte graphique - qui sera en général immuable de page en page, mais personne n'a demandé "un site plutôt bleu" ou "plutôt vert" aux moteurs de recherche.
Par contre tout le monde demande un bon accès aux informations recherchées.
Si la charte graphique est - souvent - un plaisir que se fait le propriétaire du site, elle ne doit pas prendre le pas sur ces conditions d'accès à l'information et, du fait quelle est le cadre général de toutes les pages, elle ne doit pas être susceptible de lasser.
C'est là, de mon point de vue, le point focal des compromis : ne pas lasser et s'adapter à la plus grande majorité possible des modes de navigation (incluant donc des redimensionnements importants, des écrans aux dimensions variées, des navigations en pleine fenètre ou avec un panneau latéral ouvert...).
Comme le note Laurent Denis :
Et bien des internautes ignorent déjà ce qu'est une feuille de style...
Il me semble donc qu'une des principales préoccupations de celui qui réalise un site devrait être de tenir compte des différents modes de lecture possibles en tentant de les satisfaire au mieux, et dans ce cadre qui impose des limitations, lors d'une seconde étape de réflexion, d'imaginer une charte graphique et un mode de mise en page.
On me répondra que cela impose trop de limitations : c'est là qu'intervient l'imagination, l'inventivité !
J'ai fait de la sculpture : tous les sculpteurs (ou beaucoup d'entre eux) souhaiteraient réaliser des oeuvres très aériennes, que l'on pourrait libérer de leur indispensable support.
Certains se sont même penchés sur la lévitation magnétique.
Eh bien d'autres ont parfois réussi à faire oublier le support, pourtant bien présent.
L'art est ici : s'exprimer au delà des contraintes, dans un cadre contraignant.
Rien de facile, et si un jour j'y parviens sur un site je n'irai pas chercher le fameux label d'or d'accessibilité qui, alors, ne méritera pas le niveau de ma réalisation pour s'être affiché sur certains sites !
Bonjour,
De mon point de vue la validation est tout à fait positive en cela que c'est une aide à la réalisation d'un html correct, elle débusquera en un instant quelques tags restés ouverts ou mal utilisés, des erreurs de style qui peuvent passer inaperçues même lors d'une lecture attentive.
Mais elle ne constitue pas une fin.
L'apposition d'un "W3C valide" sur la page peut constituer une alerte pour pas mal de gens qui ne sont pas au courant que ce type de démarche existe (et il y en a), mais cette validité a des limites que nous connaissons tous ici : elle n'est pas une garantie d'accessibilité, bien évidemment.
Et sur ce plan je suis tout à fait perplexe sur la certification "Accessiweb" du site "cr-languedocroussillon.fr".
Une certification qui s'obtient moyennant une coquette somme, ne l'oublions pas, et qui n'est pas à la portée de n'importe qui de ce point de vue.
Moyennant aussi une procédure apparamment assez lourde, qui aurait pu émaner d'une administration soviétique ou ... française !
Que ce site à la mise en page aberrante car limitée en largeur de façon telle que le redimensionnement des polices est à peine possible (1 étage) avant que la mise en page soit complètement bousculée ait obtenu ce label alors qu'il aurait été fort simple de la part d'Accessiweb de conseiller au webmestre d'échapper à cette largeur fixe me fait penser à une erreur de casting.
Pour ce prix et avec une telle procédure on IMPOSE la perfection comme condition préalable ou bien on suscite des doutes.
Encore que... non : ni pour ce prix ni pour la précédure mais quand on développe l'ambition de labelliser à un haut niveau de qualité, on ne labellise pas un tel site, qui plus est avec un "label d'or" !
Ces doutes, je les ai : combien de sites tentent la certification Accessiweb, combien l'obtiennent, combien sont recalés, de qui émanent ces sites, quel est le degré d'indépendance d'Accessiweb vis à vis des demandeurs, ou de certains demandeurs institutionnels... etc...
Combien de propriétaires de sites sont prêts à débourser 3600 euros pour un éventuel label d'or ?
Très peu, car la plupart sont déjà très regardants sur le coût de leur site, à part peut être les institutionnels et des compagnies assez importantes.
Cette seule considération marque les limites d'Accessiweb, qui ressemble plus à une démarche commerciale qu'à une véritable tentative de généraliser le critère d'accessibilité à l'ensemble du Web.
Tout cela me conduit à largement relativiser la démarche "Accessiweb" et l'importance qu'elle pourra prendre.
Revenons donc à l'accessibilité elle même, et aux utilisateurs de sites : j'en connais qui portent des lunettes pour la vision de près et qui, par paresse de les chausser, redimensionnent de 2 à 3 étages les caractères.
Ce qu'ils en disent ?
Que la plupart des sites sont "mal foutus", et leurs imposent donc les lunettes.
J'imagine ce que peuvent être les commentaires des personnes aux difficultés visuelles plus prononcées...
Que vient-on chercher sur un site ?
Des textes, des images, des sons...
Cela est présenté dans un cadre - la charte graphique - qui sera en général immuable de page en page, mais personne n'a demandé "un site plutôt bleu" ou "plutôt vert" aux moteurs de recherche.
Par contre tout le monde demande un bon accès aux informations recherchées.
Si la charte graphique est - souvent - un plaisir que se fait le propriétaire du site, elle ne doit pas prendre le pas sur ces conditions d'accès à l'information et, du fait quelle est le cadre général de toutes les pages, elle ne doit pas être susceptible de lasser.
C'est là, de mon point de vue, le point focal des compromis : ne pas lasser et s'adapter à la plus grande majorité possible des modes de navigation (incluant donc des redimensionnements importants, des écrans aux dimensions variées, des navigations en pleine fenètre ou avec un panneau latéral ouvert...).
Comme le note Laurent Denis :
a écrit :
Le problème de fond est qu'une feuille de style "user" unique ne peut pas donner de résultats satisfaisants (j'en fais moi-même une abondante utilisation, et c'est la première leçon que j'ai tiré de cette expérience). Elle ne peut pas tenir compte des multiples paramètres propres à chaque site, en particulier pour le positionnement : un agrandissement "brut" va inévitablement entrer en conflit avec des positions, des dimensions, des flottants, etc. provoquant des chevauchements ou des bouleversements indésirables.
Et bien des internautes ignorent déjà ce qu'est une feuille de style...
Il me semble donc qu'une des principales préoccupations de celui qui réalise un site devrait être de tenir compte des différents modes de lecture possibles en tentant de les satisfaire au mieux, et dans ce cadre qui impose des limitations, lors d'une seconde étape de réflexion, d'imaginer une charte graphique et un mode de mise en page.
On me répondra que cela impose trop de limitations : c'est là qu'intervient l'imagination, l'inventivité !
J'ai fait de la sculpture : tous les sculpteurs (ou beaucoup d'entre eux) souhaiteraient réaliser des oeuvres très aériennes, que l'on pourrait libérer de leur indispensable support.
Certains se sont même penchés sur la lévitation magnétique.
Eh bien d'autres ont parfois réussi à faire oublier le support, pourtant bien présent.
L'art est ici : s'exprimer au delà des contraintes, dans un cadre contraignant.
Rien de facile, et si un jour j'y parviens sur un site je n'irai pas chercher le fameux label d'or d'accessibilité qui, alors, ne méritera pas le niveau de ma réalisation pour s'être affiché sur certains sites !