Laurent Denis a écrit :
En revanche, il faudra vraiment qu'on rediscute sérieusement de cette idée d'un "abandon des niveaux WCAG".
L'expression est peut-être exagérée mais en pédagogie on à le droit de le faire
Disons qu'il s'agit plus précisement d'une dilution par référence qui (voir ci-dessous) peut créer de la complexité.
Connaissant ton agilité d'esprit et même si ça va faire un peut crypté pour les lecteurs (je m'en excuse par avance) :
- Je peux faire du WCAG A/AA/AAA dans le cadre d'une démarche RGAA, c'est un fait indéniable, c'est à dire de
l'intérieur
- Maintenant est-ce que je peux faire la même chose
de l'extérieur, notamment par l'intermédiaire d'une méthode quelconque dans un cadre plus large où RGAA ne serait utilisé que comme objectif de conformité ou outil de validation (sur lequel il performe grave
)?
Ce qui se résume à la question : A quoi correspond chez RGAA un contenu WCAG A ou AA.
Je ne pose pas la question d'un contenu AAA qui correspond au niveau "obligatoire plus recommandé" pour RGAA N+2
Je te laisse imaginer des scénarios sous contrainte (équipe déjà formée à WCAG ou une méthode) outils adaptés pour traiter du contenu selon les priorités et pleins d'autres contextes imaginables où simplement parce que c'est comme ça qu'il apparait pertinent de le faire...
Pour le moment toutes les expériences que j'ai faite (dont au moins deux dans un cadre opérationnel) créer de la complexité, à la fois à la mise en oeuvre mais également à l'explication et/ou la formation.
Cas d'école : un contenu A ou AA "génère du travail en trop et du travail à faire" par rapport a RGAA N et N+1.
C'est un peut le syndrôme "boite noire" du développement logiciel ou une classe peut, mal conçue, se retrouver à dialoguer de manière univoque avec son environnement (de elle vers l'extérieur).
De mon point de vue c'est la conséquence directe d'avoir structuré la méthode autour de l'objectif de déploiement progressif ce qui la rends un chouia "autiste" vis à vis d'autres méthodes.
Je ne suis pas encore en capacité de mesurer les conséquences en terme de mise en oeuvre mais la question existe en même temps qu'une réponse (n'utiliser
que RGAA) ce qui pose d'autres questions
Bon ce n'est pas encore très clair, j'affute et je réfléchis avant de jeter toutes mes méthodologies, précieusement élaborées ces huit dernières années, à la poubelle pour me "convertir" à RGAA
Mais la complexité à faire correspondre des méthodes WCAG avec la typologie de RGAA existe bien en revanche.
Evidemment preneur de toutes les énormités que produirait mon tas de neurones fatigués, mais surtout preneur d'une réflexion sur ce sujet.
Laurent Denis a écrit :
Pour ma part, je voudrais surtout une solution à donner aux responsables de contenu qui ne peuvent modifier un libellé, un title ou un alt de X+1 caractères parce:
- qu'il répond parfaitement par ailleurs aux autres points de contrôle WCAG, c'est à dire qu'il véhicule toute l'information nécessaire sans qu'un caractère puisse en être retranché
- ou qu'il obéit à d'autres contraintes (libellés réglementaires, marques) non négociables
Et si cette solution permet d'éviter les hypocrites astuces à base d'image découpée en deux images distinctes, par exemple, pour répartir les X+1 caractères en deux moitiés, ce serait parfait. Ou disons plutôt... robuste
<edit>Ah... Si on m'expliquait de manière convainquante le niveau exact A AA ou AAA d'accessibilité auquel se situe finalement cette fameuse limite, je serais comblé
Bien sur, evidemment, parfaitement et pour faire un autre trait d'humour ce problème est scandaleux
Sur mon atelier de travail Accessiweb, puisque c'est de ça qu'il s'agit, j'ai très précisement ce problème qui est une absurdité de la méthode.
La solution peut exister elle est à l'Oeuvre dans d'autres critères comme celui des images textes qui s'appliquent sur tout sauf les logotypes et assimilés.
Dans le même ordre d'idée certains aspects du traitement des acronymes/abbréviation et des indications de langue me fait plisser les yeux genre "reglement de compte à OK Corral", mais pour etre honnête je ne me sens pas vraiment soutenu dans ce genre de combat par le vide sidéral de la communauté GTA...
Mais je m'obstine... et ceux qui se souvienne du combat contre le critère 10.3 sauront que l'obstination paie (teasing)...:)
Pour le niveau de référence c'est plus compliqué, on pourrait dire que c'est "au moins" du AA qu'il faut, pour des circonstances particulières traiter comme du A puisqu'il existe des situations particulières où cela peut générer un problème d'accès à l'information (notamment à partir d'une restitution limitée).
Mais il y en à plein d'autres comme ça, c'est à dire tous ces foutus critères circonstanciels.
Et plus j'avance dans ce genre de réflexion plus je me dis qu'il manque à chaque fois un étage entre la théorie WCAG la méthode et son application.
La voie RGAA contourne cet obstacle en diluant la structure des priorités et en créant l'étage manquant "obligatoire et recommandé" dont je doute réellement de l'efficacité (le remède peut-être pire que le mal) sur certains critères dont celui sur la gestion des longueurs d'alternatives.
Tiens d'ailleurs un peut de grain à moudre : Dans la pratique sur une image qui à besoin d'une description détaillée le alt est utilisé pour diffuser l'information importante (nécessaire à la compréhension) et longdesc pour l'information périphérique (le contenu accessoire de l'image).
Pour illustrer on à un graphique à baton et on utilise qu'un baton dans le contenu associé : alt= baton qu'on utilise, longdesc le contexte du baton qu'on a utilisé.
Si on ne limite pas la longueur de alt on aura et c'est naturel tendance à tout diffuser via le alt ce qui nuit à cette même compréhension.
Problème d'application me diras-tu justement, mais comme rien de m'oblige à y penser (dans la vraie vie je ne teste pas ce critère en invoquant n'importe qu'elle justification), je ne vais pas y penser...
Si ce critère est obligatoire, ad minima, je suis certain que la question est posée.
En dehors de toute considération de limite de longueur qui est une décision à prendre de manière arbitraire, comme est tout à fait arbitraire la mesure des contrastes
Modulo évidemment la solution à la prise en charge de contraintes particulières qui ne permet pas de traiter le critère ou un aspect de son application.
Jean-Pierre
Modifié par jpv (19 Oct 2007 - 21:05)