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Bonjour à tous

sur le sujet de "l'action" pour la loi d'accessibilité numérique il avait été évoqué qu'une des seules choses qui pouvais être invoquées pour le passage à 2+3ans était le problème de formation du personnel public.

On as parlé d'accessiweb.

Je ne connais pas les tenants et les aboutissants, la structure à déplacé mais est ce si difficile que cela pour ne pas autoriser une décentralisation de cette enseignement.

Le problème se situe ou exactement:

-Un problème d'infrastructure capable d'accueillir.
-de budget, donc risque d'augmentation non négligeable d'une manière obligé du cout de cette formation.
-risque de ne pas avoir suffisement de public pour envisager la chose.

Je suppose que tout le monde peux acceder aux formations accessiweb et finaliser par expert accessiweb ou alors faut il absolument avoir un rapport avec le monde professionel.

Est ce que comme il as été dit une formation de référent (j'ai plus le terme exact) régionaux par exemple ne peux pas être envisageable.

Si j'ai envie de me payer une formation accessiweb <humour> en faisant du pied à mon banquier et un credit personalisé sur 35 générations Smiley lol </humour> est-ce que je peux sans être un pro.

De même je connais admettons plein de petits camarades qui eux aussi on fait du pied à leur banquier mais on peux pas monter ou descendre à Paris, y'as moyen de faire autrement et créer une session régionale.


Enfin voilà ça m'interesse de savoir ce qui bloque exactement pour permettre une décentralisation de cette formation.
Modifié par knarf (09 Jul 2005 - 06:09)
Pour former, il faut en effet:
- un contenu de formation, pour l'instant indéterminé
- des formateurs, pour l'instant indéterminés
- un cadre officiel définissant cette formation et sa validation, pour l'instant indéterminé
a écrit :

On as parlé d'accessiweb.

Je ne connais pas les tenants et les aboutissants, la structure à déplacé mais est ce si difficile que cela pour ne pas autoriser une décentralisation de cette enseignement.


Précision au sujet de la formation accessiweb :

Cette formation est lié au label accessiweb, sa méthode d'application et sa certification, c'est une simple formation qualifiante qui n'est en rien impliqué dans le processus de mises aux normes engagé par le texte de loi, qui en l'état n'impose pas de certification ni de labellisation.

A ma connaissance elle est ouverte à tous, le seul pré-requis étant "une bonne connaissance de html".

Peut-être que Gilles pourrait nous en dire plus ?

Le sujet de la formation est effectivement un des points les plus "délicat" de l'application de la loi.

Le texte est extrèmement évasif sur ce sujet et laisse au(x) décret(s), le soin d'en déterminer la nature, les moyens et les publics concernés.

Il n'existe, pour le moment, aucun cursus diplômant lié à l'accessibilité des contenus web, les seules formations (et accessiweb est la seule) ne peuvent donc être que l'oeuvre d'organismes privés.

La mise en place d'une formation est un travail assez lourd, qui demande des moyens, des contenus, un projet pédagogique et des formateurs, cela ne s'improvise pas, c'est un métier.

Ceci étant, il n'y à actuellement aucun besoin d'obtenir l'autorisation de qui que ce soit, cela relève exclusivement du domaine privé.

JP
Bonjour,

Oui effectivement j'avais zappé la concrétisation de ce DU.

Voilà une bonne chose de faite... Smiley smile

JP
On m'a interpelé Smiley smile ? J'étais en déplacement pour tout à fait autre chose...

La formation dite "AcessiWeb" est, selon son titre, une formation d'"expert AccessiWeb en évaluation de sites Web". Il s'agit de former des gens capables de réaliser un audit d'évaluation de l'accessibilité d'un site, sur la base de la liste des critères AccessiWeb. Cela appelle deux remarques:
1. l'accessibilité d'un site ne passe pas nécessairement par la validation de tous les critères AccessiWeb;
2. inversement, un site vérifiant tous les critères n'est pas forcément utilisable.
Il n'y a pas bijection entre "vérifier tous les critères AccessiWeb" et "être accessible et utilisable".
Il ne s'agit pas d'une formation à la réalisation de sites Web accessibles, mais à l'évaluation.

En revanche, le DU que nous proposons à Paris VI, dont Raphaël a eu l'obligeance de parler, et que nous réalisons en partenariat avec BrailleNet, met l'accent sur non seulement l'évaluation, mais aussi sur la réalisation et la "réparation" de sites.
Quel sur soit l'avis que l'on peut avoir sur la labellisation AccessiWeb, il me semble indéniable que les formateurs de l'association ont une indéniable expérience de l'enseignement de l'évaluation de l'accessibilité. C'est la raison pour laquelle ils prennent en charge les premiers jours de la formation que nous ouvrons. L'évaluation de l'accessibilité et la présentation de ses enjeux sont une étape indispensable.
Nous passons ensuite du temps sur des enseignements d'utilisation d'un outil (en l'occurence DreamWeaver) et d'une présentation des fonctionnalités qu'il offre (et n'offre pas!) en matière d'accessibilité, ainsi que sur une présentation des problèmes posés par Flash et le PDF, et les solutions qui existent (oui, un PDF peut être accessible).
Sur le lieu de travail ou à domicile, sur une durée d'un mois, nous demandons aux stagiaires, par groupes de 3, de réaliser un projet (qui se classe, selon leurs compétences, dans les catégories "évaluation", "réalisation" ou "réparation"; il y a toujours une partie d'évaluation).
Enfin, quelques soutenances...

Nous avons choisi ces contenus avant la publication officielle même de la loi. C'est un contenu cohérent (je crois Smiley lol )
Mais bien sûr, il s'agit d'un pari. Nous ne voulions pas dépendre de la loi, et c'est la raison pour laquelle nous ne ciblons pas uniquement les services publics, mais aussi les SSII.
Reste à savoir si nous allons réussir... les dossiers de candidature commencent à arriver, c'est bon signe Smiley smile . Mais les débats actuels sur la portée du décret portent en germe quelques sources d'inquiétude sur la motivation de notre cible initiale...

a écrit :
La mise en place d'une formation est un travail assez lourd, qui demande des moyens, des contenus, un projet pédagogique et des formateurs, cela ne s'improvise pas, c'est un métier.


Et je ne peux que souscrire! Je ne sais pas combien de temps les autres personnes impliquées ont passé sur notre projet, mais je pense pour le moment avoir pris entre cent et cent cinquante heures... et ce n'est pas facile tous les jours Smiley confus (il y a "quelques" papiers à écrire Smiley rolleyes )
Modifié par Gilles (12 Jul 2005 - 10:08)
Bonjour Smiley smile

Cette discussion est très intéressante, mais aussi très restrictive. Former les techniciens web, du privé et du public fera avancer les choses, c'est une évidence, mais ne suffira pas à permettre la mise en place, dans les différentes administrations concernées d'une vraie politique d'accessibilité.

Si on prend l'exemple des sites communaux et intercommunaux, qui sont sans doute les plus nombreux à être concernés, le travail est énorme.

Comment sont organisées les communes en ce qui concerne la gestion des contenus web ?
- Certaines villes ont opté pour une gestion centralisée au sein de leur service communication.
- D'autres on mis en place un "comité de gestion" qui peut être composé d'élus, de cadres fonctionnaires et du technicien.
- D'autres sites sont directement gérés par le service informatique.

Qui décide de la publication des contenus, de la présentation des données, de l'aspect des pages ?

Qui décide, rédige et fait ou fera appliquer une charte rédactionnelle ?

C'est là que ça se corse, de multiples personnes sont concernées, et avec la mise en place des outils collaboratifs, il y aura de plus en plus de personnes.

- Les techniciens.
- Les élus.
- Les cadres.
- Les agents.

Chacun à son niveau, et selon son action sur le site fera que les données seront plus ou moins accessibles.

- Les techniciens, en interne, devront veiller à ce que les pages soient tecniquement accessibles, mais ne doivent-ils pas prévenir, avant publication, de la présence de tout élément contraire à l'accessibilité ? Est-ce leur rôle ? Et s'il n'y a pas de technicien, ce qui est souvent le cas, En effet, les villes achètent souvent des sites "clef en main".

- Les élus ont un rôle très important, ce sont eux qu'il faudrait peut être convaincre en premier. Ce sont eux qui fixent les grandes lignes, qui donnent aux cadres la politique à adopter... Charges aux fonctionnaires, cadres et autres de mettre en oeuvre les moyens nécessaires aux orientations fixées.

- Les cadres et agents des services, ce sont eux qui détiennent l'information et avec la mise en place des outils collaboratifs, ce sont eux qui vont choisir la nature des contenus et valider les pages. Ils sont concernés directement par le contenu lui-même, il faut que les termes utilisés dans les textes ne soient pas trop techniques et compréhensibles de tous (allez lire quelques compte-rendus de conseil municipaux, vous prendrez conscience que tout est à faire à ce niveau). Ce sont eux qui, via les outils qui sont mis à leur disposition (cms propriétaires ou libre) vont décider de la mise en place de sommaires internes aux pages si celles-ci sont trop longues, etc...

Et les outils, justement, parlons des outils :
- Certaines communes achètent des gerstionnaires de contenus propriétaires, on voit même fleurir de ci de là, quelques sites communaux qui déclarent être accessibles, parce qu'on leur a vendu de l'accessible... Des élus montent même au crénaux en expliquant plus ou moins bien les politiques d'accessibilité mises en place... Et lorqu'on jette un oeil sur ces sites, ils n'ont d'accessible que le nom, parce que certaines technologies ne sont pas prises en comptes, par que les rédacteurs ne sont pas formés, etc.

- D'autres villes font le choix du libre. là, il va falloir convaincre les développeurs du libre de faire des efforts envers l'accessibilité.

Pour finir, il y a la taille des villes et les moyens financiers disponibles qu'il faut prendre en compte.

Donc la formation il faut la décliner autrement :
Qui ? Pour quel contenu de formation ? Par qui ? et enfin, En combien de temps ? parce que là, nous parlons de milliers de personnes, donc de millions d'heures de formation.

Smiley smile Mais il faut rester optimimiste, rien n'est impossible Smiley cligne
Seule solution...

Utiliser **un** seul intervenant pour décider quoi mettre, que faire niveau design et gérer l'accessibilité du site...

Comment ça "c'est pas possible" ?

Je le fais bien moi Smiley biggol

Faut dire qu'ils ont bien été content dans la liste de voir débarquer un informaticien, "spécialiste" du net en plus...

J'aurais dû me méfier de cette lueur dans le regard, vous savez, la même que dans le regard du loup qui va dévorer l'agneau...

Alors en 2008 (c'est repoussé de mars 2007 à octobre 2008 aux dernières nouvelles) votez pour des listes avec des informaticiens "spécialistes" du net... Je me sentirais moins seul Smiley cligne

Rah, zut, faut que le décret prennent du retard pour ça...
Les remarques de Dominique sont très intéressantes; tous les formateurs concernés ont conscience de l'ampleur de la tâche, et ce ne sont pas quelques formations de-ci, de-là qui vont beaucoup changer les choses.

L'idéal serait de forger une sorte de réseau de références, par exemple au niveau départemental, des sortes de centres de ressources pour le développement Internet en général et l'accessibilité en particulier.
Mais pour cela, il faut des moyens humains et financiers pour les conseils généraux. Les deux manquent actuellement, et ce n'est pas prêt de s'améliorer. Ou alors imaginer des partenariats avec les CCI? Cela aurait pour avantage d'impliquer le secteur privé.

Quelle que soit la solution retenue, afin de mener à bien la formation d'un tel volume de personnel, il faut une décision politique. Et je crois que c'était le but initial du décret.
Malheureusement, la montagne a accouché d'une souris...

Dans l'idéal, je verrais donc ainsi les choses:
1. la loi fixe l'obligation
2. le décret institue des centres de ressources départementaux à la charge des conseils généraux, dotée de quelques personnels, ainsi qu'au sein de chaque ministère, un pour le Parlement, un autre pour les institutions qui je crois ne sont rattachées à aucun ministère comme la Cour des Comptes, le Conseil Constitutionnel, l'Elysée, etc.
3. le décret fixe les modalités de formation de ces personnels (création d'une certification nationale?)
4. ces personnels font un état des lieux des sites de leur département/ministère/etc...
5. élaboration d'un plan de mise aux normes en fonction de la fréquentation/importance stratégique de chaque site
6. mise aux normes par le personnel local, avec l'aide de chaque centre de ressources
7. suivi du travail par les centres de ressources, par des audits réguliers.

Ambitieux? certes. Mais sans audace, on n'arrive à rien...