Bonjour à tous!
Je souhaiterais avoir les avis des autodidactes et bidouilleurs sur l'étiquette de "technicien" qui me pose pas mal de questions actuellement. Je pense qu'il doit y avoir ici des personnes qui "touchent à tout" et ont un regard global sur les projets car ils ont développé plusieurs compétences sur des années (gestion projet, graphisme, ergonomie, développement, ...). Vous avez certainement acquis des compétences dans des formations officielles et d'autres que vous avez développés ou approfondis en autoformation. Face à votre profil autodidacte, vous a-t-on déjà désigné comme "technicien" en entreprise ou en formation, de façon directe ou pas ? (en fait ça ne veut pas forcément dire que votre intitulé le porte).
Si on prend la définition de Wikipedia le technicien c'est en gros une personne qui maîtrise une ou plusieurs techniques dans le sens de spécialiste, expert, mais qui intervient rarement dans les décisions hiérarchiques (https://fr.wikipedia.org/wiki/Technicien). On l'oppose aussi au terme d'ingénieur dans la mesure où ce dernier aurait une vision globale (une capacité à aller sur différents environnements) tandis que le technicien serait spécialisé sur des tâches précises.
Concernant les autodidactes il me semblent que par définition ils s'intéressent aux techniques mais ont aussi des compétences stratégiques et relationnelles (sur le terrain, en ligne, par la veille...). Ils développent des compétences transverses, donnent du sens et cherchent à comprendre l'environnement des métiers et projets (les autres acteurs : clients, équipes, usagers). Ils peuvent avoir de grosse responsabilités sur des projets qui ne se limitent pas à exécuter des taches. En fait ils sont généralistes et spécialisés dans le même temps. Ce terme de technicien a une histoire, il justifie qu'un ingénieur par-exemple soit mieux payé qu'un technicien/expert ou encore que l'autodidacte est apprécié en entreprise pour sa flexibilité et sa vision globale tant qu'il ne pousse pas trop mémé dans les orties (faire plutôt oui oui de la tête à la vue d'une décision arbitraire même s'il sait que cela menace le projet ou quand un collaborateur balance le même argument navrant qu'au client en espérant noyer le poisson). Avez-vous déjà observé un projet mort-né, une organisation chaotique dictée par le temps et le budget? Un projet qui part mal : chacun bosse dans son coin et l'équipe est obligée de bosser à la rache (http://www.la-rache.com), la plupart des personnes jouent le jeu de croire en un rapiècement magique alors qu'ils ont perdu toute illusion de bien faire à force d'expériences (sauf le nouveau pas encore essoufflé), les contraintes qui auraient du être prises en compte en amont tombant au milieu de la production, les problèmes interdépendants qui se pointent... conduisant inévitablement au confit avec le client. A force je finis par croire que certaines boites, plutôt que de privilégier une base saine et proposer au client des enrichissements/améliorations (libres à lui d'aller voir ailleurs), créent des bases volontairement pourries respectant le contrat pour le rendre dépendant et le forcer à en signer un nouveau tellement le résultat est buggé. C'est déjà difficile de mener un projet à bien: pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer ? Bah le profit j'imagine !?
Il me semble que ce terme de technicien est pratique pour caser les autodidactes, administrativement et institutionnellement, mais que les techniciens aujourd'hui sont surtout ces personnes qui s'accrochent aux techniques acquises pendant les études et à des limites imaginaires dans le découpage du travail; par-exemple le chef de projet assumant que hi hi c'est pas la peine de discuter "technique" avec lui et qu'on fait comme il a dit, selon ses procédures, il entend bien qu'on envoie le projet au casse pipe mais c'est pas comme si il se devait de le comprendre. Hors ce modèle de travail poussiéreux est générateur de souffrance au travail , de non sens, de manque de motivation... les équipes font de la m**** à contrecœur, le commercial et le concepteur vendent du rêve au client (avec qui ils tissent des liens même pro)... au fond combien de "techniciens" et même ingénieurs sont autodidactes et capables aujourd'hui de stratégies, voyant les problèmes arrivés à peine le projet commencé? Un paquet à mon avis! Clairement le monde du travail change et l'autodidaxie remet les compteurs à zéro...
Alors je m'égare peut-être, avez-vous un avis en tant qu'autodidacte sur cette qualification de technicien? Suis-je seul à me faire pointer du doigt ainsi et trouver cela rabaissant et biaisé (voire contraire)?
Modifié par Baekho (17 Jul 2017 - 18:36)
Je souhaiterais avoir les avis des autodidactes et bidouilleurs sur l'étiquette de "technicien" qui me pose pas mal de questions actuellement. Je pense qu'il doit y avoir ici des personnes qui "touchent à tout" et ont un regard global sur les projets car ils ont développé plusieurs compétences sur des années (gestion projet, graphisme, ergonomie, développement, ...). Vous avez certainement acquis des compétences dans des formations officielles et d'autres que vous avez développés ou approfondis en autoformation. Face à votre profil autodidacte, vous a-t-on déjà désigné comme "technicien" en entreprise ou en formation, de façon directe ou pas ? (en fait ça ne veut pas forcément dire que votre intitulé le porte).
Si on prend la définition de Wikipedia le technicien c'est en gros une personne qui maîtrise une ou plusieurs techniques dans le sens de spécialiste, expert, mais qui intervient rarement dans les décisions hiérarchiques (https://fr.wikipedia.org/wiki/Technicien). On l'oppose aussi au terme d'ingénieur dans la mesure où ce dernier aurait une vision globale (une capacité à aller sur différents environnements) tandis que le technicien serait spécialisé sur des tâches précises.
Concernant les autodidactes il me semblent que par définition ils s'intéressent aux techniques mais ont aussi des compétences stratégiques et relationnelles (sur le terrain, en ligne, par la veille...). Ils développent des compétences transverses, donnent du sens et cherchent à comprendre l'environnement des métiers et projets (les autres acteurs : clients, équipes, usagers). Ils peuvent avoir de grosse responsabilités sur des projets qui ne se limitent pas à exécuter des taches. En fait ils sont généralistes et spécialisés dans le même temps. Ce terme de technicien a une histoire, il justifie qu'un ingénieur par-exemple soit mieux payé qu'un technicien/expert ou encore que l'autodidacte est apprécié en entreprise pour sa flexibilité et sa vision globale tant qu'il ne pousse pas trop mémé dans les orties (faire plutôt oui oui de la tête à la vue d'une décision arbitraire même s'il sait que cela menace le projet ou quand un collaborateur balance le même argument navrant qu'au client en espérant noyer le poisson). Avez-vous déjà observé un projet mort-né, une organisation chaotique dictée par le temps et le budget? Un projet qui part mal : chacun bosse dans son coin et l'équipe est obligée de bosser à la rache (http://www.la-rache.com), la plupart des personnes jouent le jeu de croire en un rapiècement magique alors qu'ils ont perdu toute illusion de bien faire à force d'expériences (sauf le nouveau pas encore essoufflé), les contraintes qui auraient du être prises en compte en amont tombant au milieu de la production, les problèmes interdépendants qui se pointent... conduisant inévitablement au confit avec le client. A force je finis par croire que certaines boites, plutôt que de privilégier une base saine et proposer au client des enrichissements/améliorations (libres à lui d'aller voir ailleurs), créent des bases volontairement pourries respectant le contrat pour le rendre dépendant et le forcer à en signer un nouveau tellement le résultat est buggé. C'est déjà difficile de mener un projet à bien: pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer ? Bah le profit j'imagine !?
Il me semble que ce terme de technicien est pratique pour caser les autodidactes, administrativement et institutionnellement, mais que les techniciens aujourd'hui sont surtout ces personnes qui s'accrochent aux techniques acquises pendant les études et à des limites imaginaires dans le découpage du travail; par-exemple le chef de projet assumant que hi hi c'est pas la peine de discuter "technique" avec lui et qu'on fait comme il a dit, selon ses procédures, il entend bien qu'on envoie le projet au casse pipe mais c'est pas comme si il se devait de le comprendre. Hors ce modèle de travail poussiéreux est générateur de souffrance au travail , de non sens, de manque de motivation... les équipes font de la m**** à contrecœur, le commercial et le concepteur vendent du rêve au client (avec qui ils tissent des liens même pro)... au fond combien de "techniciens" et même ingénieurs sont autodidactes et capables aujourd'hui de stratégies, voyant les problèmes arrivés à peine le projet commencé? Un paquet à mon avis! Clairement le monde du travail change et l'autodidaxie remet les compteurs à zéro...
Alors je m'égare peut-être, avez-vous un avis en tant qu'autodidacte sur cette qualification de technicien? Suis-je seul à me faire pointer du doigt ainsi et trouver cela rabaissant et biaisé (voire contraire)?
Modifié par Baekho (17 Jul 2017 - 18:36)