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Bonjour à tous,

Dernièrement sur les réseaux sociaux est apparu une offre d'emploi pour un media en ligne "d'actualités / divertissement" un peu connu, pour un freelance pour 100 euros par jour.

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Sur certaines sites d'annonces la rémunération n'est pas (plus) affichée. Je soupçonne fortement que devant les quelques cris d'indignation encore un peu éparses des vieux de la vieille, ils ont décidé d'étouffer la polémique.

J'aimerais croire que ce soit le résultat d'une prise de conscience, mais j'en doute fortement. Je pense au contraire que c'est une façon d'éviter d'attirer l'attention sur cette mauvaise pratique tout en permettant d'augmenter les candidatures de crédules.
C'est toujours plus facile d'embobiner quelqu'un à l'abris des regards.

C'est donc à ceux-là même dont le manque d'expérience limite la capacité à estimer la valeur de leur travail et la rémunération à en attendre, que je m'adresse.

Il faut évidemment connaitre son niveau (junior, senior, intermediate), ses skills et la demande du marché. C'est un classique des questions que l'on trouve ici.

Mais il faut aussi que vous compreniez ce que représente un emploi.
Un emploi ce n'est pas que travail = salaire.

Un salarié et un freelance n'ont pas le même coût pour une entreprise.
Pour le salarié, l'entreprise paie sa rémunération, ainsi que des charges sociales le protégeant (assurance chomage, jours maladie rémunéré, jours de congés rémunérés et récupérables, mutuelle et autres avantages [tickets restos, remboursement transports,...])
Pour un freelance, l'entreprise paie sa rémunération et ... basta. Non seulement le freelance ne bénéficie pas de la protection du salarié mais en plus, il doit coper avec d'autres inconvénients (pas de préavis de licenciement, caisse de retraite moins performante).

Il est important de comprendre ces différences d'avantages de statut représentent plusieurs milliers d'euros par an.

De fait, à travail égal, le coût de l'entreprise n'est pas égal, de fait la rémunération (c'est-à-dire les sous qui rentrent dans la poche) n'ont pas être égales.

Dans l'annonce ici, on peut clairement voir qu'ils ont donc juste fait 2000euros (salaire mensuel acceptable) / 20jours pour estimer la rémunération du freelance, c'est une économie énorme pour eux, c'est un epic win de l'entubage pour le freelance.

A savoir aussi que le "freelance à plein temps" ça sent quand même mauvais dès le départ.
Après je peux comprendre que l'activité aléatoire en freelance peut être angoissante, mais si vous considérez de prendre un poste qui à toutes les conditions du salarié, soyez assurez que vous n'êtes plus freelance, mais un sous-statut de salarié précaire. Alors autant arrêter là les dégâts et rechercher plutôt CDD ou CDI.

Pour info parce que je sais que c'est aussi utiliser par les employeurs peu scrupuleux: non, on a pas besoin d'avoir le status de freelance pour travailler à distance. Comme on peut être freelance et venir bosser dans les locaux de son clients, on peut être salarié et en télé-travail.

Voilà, le but du jeu pour les boites c'est d'avoir des gens compétents en dépensant le moins d'argent possible. C'est de bonne guerre, à vous de vous protéger et de pas vous laisser embobiner en maitrisant les tenants et aboutissants.


Si jamais vous vous retrouvez dans un situation où l'on vous demande de vous mettre en freelance ou qu'on vous offre un job pour une rémunération basse, n'hésitez pas à répondre qu'un extra 200 euros / jour ça leur coutera toujours moins cher qu'une amende de 45 000 euros pour salariat déguisé Smiley smile


Un bon article à lire : Attention au salariat déguisé
Modifié par Sugarskill (28 Mar 2015 - 03:35)
 titre de comparaison: il y a 8 ans quand je suis parti en retraite, le COÛT INTERNE pour l'entreprise de services pour laquelle je travaillais d'un profil de ce genre était estimé à 2000 euros par journée de 8 heures, soit 20 fois ce que cette annonce propose de payer. J'ai beau savoir que ce coût comprenait des tas de choses qui n'auraient pas dû y être incluses, même si on divise par deux et qu'on ne tient pas compte de l'évolution des salaires sur 8 ans, on voit tout de suite qui va se faire avoir.

Il faut ajouter que l'utilisation du WEB permet de s'adresser facilement à des collaborateurs situés dans des pays lointains où les lois sociales sont différentes. Avant de quitter l'entreprise, j'ai vu le service comptable fermer une partie de ses postes et déléguer certaines activités à la filiale roumaine, où il y avait des jeunes francophones bien mieux formés, bien moins cher payés et avec moins de charges sociales que leurs collègues français.

J'ai passé l'essentiel de ma carrière à travailler dans les réseaux d'ordinateurs qui étaient à l'époque considères comme de la science fiction. Nous rêvions d'un monde connecté où les échanges avec le monde entier seraient instantanés. Dans notre innocence de techies passionnés, les conséquences sur l'emploi et les salaires ne faisaient même pas partie de nos cauchemars...
Il faut peut-être aussi se dire que c'est un raisonnement plus global qui entraine ce genre de dérive et que chaque fois qu'un individu (nous tous) essaie d'obtenir le prix qu'il qualifie de plus "juste" c'est à dire en vérité de plus adapté à son propre budget donc totalement subjectif, il nourrit ce système, et ce genre d'entreprise. Il serait presque souhaitable que quelque soit l'achat auquel on est confronté l'on se dise : ce n'est pas assez cher.
Smiley smile
Bonjour Sugarskill,

Il ne faut pas se formaliser avec ce type d'arnaque (un truc pareil n'est pas une offre d'emploi), ils n'auront personne. Les escrocs à la petite semaine ont toujours existé et chacun est libre de ne pas y répondre.

À ce tarif on est à un max facturé de 2000€/mois, moins les charges et les frais, on doit s'approcher du RSA. Le seuil de rentabilité pour un freelance tourne autour de 300€/jour, en dessous il faut s'attendre à avoir des fins de mois difficiles, surtout si les commandes sont irrégulières.

J'ai moi même été approché par des entreprises web de 3e zone pour faire de la DA à 150€/jour, ou pour un logo + charte à 800€. En discutant un peu avec le "recruteur", assez rapidement il finit par avouer qu'il ne trouve personne et qu'au mieux, ils ont un branque qui occupe déjà le poste mais qu'ils cherchent à le remplacer (tu m'étonnes… Smiley ohwell ). Vu que ce n'est pas viable, c'est un turnover permanent avec un résultat qui relève au mieux de l'amateurisme. Ils cherchent leurs victimes chez les stagiaires qui n'ont jamais eu de salaire ou les cas désespérés. Sans aucune viabilité et avec des enjeux souvent à la ramasse. Une entreprise qui gagne vraiment de l'argent n'a aucun intérêt à flinguer ses acquis en bricolant de la sorte. Et des entreprises qui gagnent de l'argent il y en a.

En fait tout le monde est perdant à ce jeux malsain, les prestataires comme les recruteurs, et surtout le client final qui se retrouvera dans tous les cas avec un travail de piètre qualité, décousu et sans viabilité.

Même si c'est la crise (l'argument massue qu'ils mettent en avant pour justifier l'escroquerie), il y a toujours de vrais offres avec de vrais salaires et même des salaires à la hausse dans des métiers pas forcément centrés sur le développement. Seulement les places sont chères et rares, mais ce n'est pas en se bradant qu'on y arrivera. Ceux qui acceptent ces conditions ont aussi leur part de responsabilité et ils en ressortiront abîmés. À ces tarifs il vaut mieux chercher une place d'hôte de caisse ou magasinier chez Carrefour, même à mi temps, c'est plus rentable et probablement moins nocif sur le plan de l'image de soi.

Le recours massif à des freelances dans la communication (dont le web) n'a rien de nouveau. Un freelance pro ou un intérimaire, c'est plus cher qu'un salarié, avec des facturations qui dépassent régulièrement 10000€/mois pour les seniors (c'est bien de le rappeler aussi). Seulement, il y a un vivier de gens disponibles qui arrivent sur le marché et certains pensent pouvoir en tirer profit en leur proposant de travailler presque gratuitement (100€/jour c'est pire que gratuit). Sauf qu'une entreprise sérieuse n'aura aucun intérêt à se fourvoyer dans de telles dérives et qu'en plus de leur crédibilité, c'est de leur viabilité et de leur pérennité dont il est question.

Je conclurai par ce que j'avais dit à un de ces "recruteurs" «Si vous ne pouvez pas payer des tarifs normaux, revoyez votre budget, et si vous ne le pouvez pas, déposez le bilan.» Smiley lol
Libre à chacun de garder le cap, de ne pas se fourvoyer, et de ne pas perdre de vue ce qui l'anime ! Smiley smile
spongebrain a écrit :

Il ne faut pas se formaliser avec ce type d'arnaque (un truc pareil n'est pas une offre d'emploi), ils n'auront personne. Les escrocs à la petite semaine ont toujours existé et chacun est libre de ne pas y répondre.


Malheureusement je ne partage pas ton avis, il n'y a qu'a voir la question récurrente posée 15 fois par jour sur les forums et communautés: "quel salaire / prix puis-je demander" ?

Le salariat déguisé n'est pas une fable à racontée aux jeunes néophytes avant d'aller se coucher et d'autant plus depuis l'auto-entreprenariat.
Beaucoup font cette déduction "le poste est à 2000e/mois en tant que salarié, en AE on me le propose à 2500e" et pensent que c'est une bonne affaire, justement à cause de cette vision encore limitée du débutant qui ne prend pas en compte tous les paramètres.

C'est bien à ceux qui risquent d'être victimes que je m'adresse.

Effectivement pour ceux d'entre nous qui ont un peu roulé leur bosse, on repère ce genre d'arnaque et puis tout simplement on sait combien vaut une journée de travail, mais il ne faut pas pour autant oublier que nous-mêmes avons eu notre lot de faux pas et de mauvaises décisions (à quel freelance ça n'est pas arrivé de perdre de nombreuses heures et/ou de nombreuses centaines d'euros à cause de manque de recul ou d'avoir omis un paquet de paramètres ? Quel freelance n'a JAMAIS pris un projet à perte en se disant que c'était mieux que rien, avant quelques années d'exp lui apprennent qu'en fait non parfois rien c'est mieux ??).

Dire que personne ne se fera avoir, non seulement ce n'est pas vrai, mais ça n'aide personne.
De plus ce n'est pas moins une arnaque qu'une pratique, comme dit plus haut le salariat déguisé existe bel et bien, et même dans des entreprises qui ont pignon sur rue et qui paraissent toutes proprettes.

C'est d'ailleurs l'une des raisons pour laquelle le marché est sclérosé, le salariat déguisé et les stages à répétition remplacent les offres de CDI, CDD, ou de freelance.
Si ces pratiques illégales étaient correctement sanctionnées, et que personne n'y répondait justement, ces offres ne seraient pas "rares et chères" comme tu le dis, parce que du taff y'en a.

spongebrain a écrit :

Sauf qu'une entreprise sérieuse n'aura aucun intérêt à se fourvoyer dans de telles dérives et qu'en plus de leur crédibilité, c'est de leur viabilité et de leur pérennité dont il est question.


Bon déjà, faudra définir ce que tu entends par "sérieuses". Pour ma part, je ne commente que si c'est à un niveau professionnel (agences de pub, agences digitales, studio créatifs, studio de dev', start-ups et annonceurs), donc je ne parle pas de l'underground du web médiocre.
L'annonceur de la-dite annonce, c'est pas un truc louche dans un garage ou recruteur remote, non c'est bien un media en ligne, assez connu et dans la culture du digital.

Ensuite faut pas se voiler la face sur une éthique immaculée, la plupart des boites "sérieuses" ont au moins un ou deux postes permanents (des postes qui devraient être en CDI pour juniors) où tournent des stagiaires tous les 6 mois, donc bon.

D'ailleurs ça n'attaque en rien leur pérennité, crédibilité et viabilité. Les juniors sont pas mauvais, ils remplissent leur role attendu de junior... ils sont juste à coût réduit pour la boite.
Et tant bien même quand on bosse en agence, on se rend bien compte que la qualité et la crédibilité passe souvent (et c'est parfois nécessaire) après la rentabilité.
Salut,

Puisqu'il s'agit d'un avis à ceux qui se lancent en freelance ou envisagent de le faire ou sont tentés de le faire, il convient de rappeler (encore une fois) des ressources à se mettre dans le crâne avant qu'il ne soit trop tard ou qu'on ne finisse rongé par le remords :
* Salariat déguisé ou dissimulé : comprendre définitivement où est l'arnaque, et savoir l'éviter ;
* Qu'est-ce que le salariat déguisé ? ;
* Qu'est-ce qui fait le tarif du freelance ?

J'en profite aussi (avis à ceux qui, ne faisant que passer par ce forum, seraient tentés de chercher un prestataire pour pas cher) pour signaler le récit de la mésaventure qui est arrivée à un commanditaire qui a fait travailler un freelance pas cher et qui a fini par le regretter.

Pour le reste, les clients indélicats qui cherchent à imposer un tarif / jour ridiculement bas ou qui n'ont pas la moindre idée de budget quand ils n'ont pas défini un budget tout aussi ridiculement bas se ramassent à la pelle et l'on n'en aura pas fini de sitôt. Récemment, j'ai été approché par un gars qui est passé par le formulaire de contact de mon site et qui souhaitait se lancer à son compte dans la vente de produits, mais ne disposait que de 1 000 € de budget pour la réalisation d'un site vitrine (de 4 à 5 pages + formulaire de contact), tout en pensant à la réalisation d'un site d'e-commerce dans un deuxième temps sans budget défini et dans l'hypothèse où son affaire décollerait. J'ai pris la peine de lui répondre courtoisement, en soulignant l'insuffisance de son budget par rapport à ce qu'il souhaitait avoir, sans oublier l'incohérence de son plan de communication sur le Web et l'omission de la partie identité / créa : je n'ai plus jamais eu de nouvelles de sa part jusqu'à présent, d'autant moins que mon mail de réponse n'a pas pu lui être expédié (à croire qu'il a donné une adresse mail erronée Smiley biggol ).

Mais, tant qu'il y aura, en même temps, des imbéciles pour accepter de bosser à perte, voire des plateformes d'offres de missions acceptant des freelances affichant des tarifs tout aussi ridicules, il y en aura toujours pour espérer entuber qui que ce soit. Smiley ohwell
Bonjour,

cette annonce s'apparente fortement à du travail dissimulé, en tout cas sur le sol français.

quelques termes : temps plein, mission, prise de fonction, salaire.

L'Inspection du travail semblait s’être mis en chasse de ce genre de pratique il y a quelques années déjà...
le travail dissimulé coute très cher, et pas seulement à celui qui se fait prendre par les représentant du gouvernement.
Les Inspecteurs du travail avec souvent l'aide de la gendarmerie sont compétent, d'ailleurs ce type d'annonce suffit en principe à déclenché une enquête, il n'y a aucune ambiguïté sur la démarche de l'annonceur Smiley smile .

La fraude peut-être estimer sur 5 années pour les cotisations a l'ursaff et majorée bien sur, les "employé reconnu non déclaré" peuvent aussi réclamé leur bulletin de salaires et tout ce qui va avec (CP, primes, échelon, ...) . ça se termine au tribunal pour le fraudeur une fois les enquêtes faites ...environ 2/3 ans.
Si cette entreprise désobligeante concurrence (déloyalement) une ou d'autre entreprise sérieuse et ambitieuse, alors elle peut s’inquiéter. Ils suffit aux concurrents de la dénoncer auprès de l'inspection du travail qui saura déclenché les enquêtes.

L'état manque horriblement d'argent, comme toujours, et a priori, ne sera pas conciliant.

En attendant, c'est bien de faire tourner et de dénoncer l'arnaque.


P.S. à ceux qui se sont fait arnaquer et qui ont des justificatifs qui prouverais un lien de subordination, renseigner vous auprès de l’inspection du travail, vous avez peut-être: cotiser a l'allocation chômage, des congés payer à prendre, des salaires a percevoir, sans le savoir.

Les "restos du cœur" ne sont pas là pour compenser ce genre de comportement Smiley smile , grrr
Modifié par gc-nomade (28 Mar 2015 - 16:10)
Sugarskill a écrit :
Le salariat déguisé n'est pas une fable à racontée aux jeunes néophytes avant d'aller se coucher et d'autant plus depuis l'auto-entreprenariat.

Oui, parce qu'on a oublié de hurler à beaucoup que dans "auto-entrepreneur" il y a "entrepreneur" et qu'une création d'entreprise ne s'improvise pas sur un coin de table. Difficile de le faire entendre à l'heure où les start-ups organisent à coups de buzzwords la casse sociale d'à peu près toutes les professions existantes sous les encouragements des blogueurs "influents" et avec la bénédiction des ministres.

Toujours la même chanson donc, que l'on répète encore et encore, au risque de se faire traiter de vieux-con-scotché-à-ses-idéaux-passéistes (si, si, c'est arrivé...).
gc-nomade a écrit :
cette annonce s'apparente fortement à du travail dissimulé


Soyons précis : pas du travail dissimulé, du salariat déguisé.

Et oui ça y ressemble beaucoup vu comme ça.
Modifié par _yamo (31 Mar 2015 - 15:54)
Victor BRITO a écrit :
Mais, tant qu'il y aura, en même temps, des imbéciles pour accepter de bosser à perte, voire des plateformes d'offres de missions acceptant des freelances affichant des tarifs tout aussi ridicules


Outre que je reste admirative de ta capacité à rédiger des messages efficaces tout en étant concis, je te trouve dur Victor. Comme je répondais à spongebrain, je connais pas un freelanceur qui à pas pris de très mauvaises décisions.
Bosser à perte, je peux dire que je l'ai fait et pas qu'un peu. Je me considère pas comme ayant été une imbécile, mais bien une naïve inexpérimentée.
J'ai pris un projet à 500 euros pour 3 semaines, une misère, pourtant à l'époque, en comparaison d'un contrat pro à 450euros qui me payait même pas mon loyer de 550 à Paris, ça me paraissait énorme... imagine presque un mois de loyer !!!
L'argent n'a jamais la même valeur en fonction de celui que tu as déjà dans les poches (ou pas), ça m'a même pas traversé l'esprit que je pourrais investir ce temps dans quelque chose de plus profitable.
Pas stupide, juste mauvais appréciateur de ce qu'est une bonne affaire Smiley smile

STPo a écrit :
Oui, parce qu'on a oublié de hurler à beaucoup que dans "auto-entrepreneur" il y a "entrepreneur" et qu'une création d'entreprise ne s'improvise pas sur un coin de table.


Pour être honnête, pour moi le freelance, c'était juste faire le même boulot avec le meme salaire qu'en agence mais de chez toi en slip, gagner du temps sur les transports en commun et bosser le soir pour se garder les grasses mat'.
Bref la vision idyllique d'être son propre patron... évidemment ça c'est pas passé comme ça Smiley smile
J'ai quand même la chance d'avoir un bon network pour regarder autour comment ça se passe et aussi d'avoir eu quelques coups de main (notamment pour arrêter de sous-évaluer les devis) et puis sans dec' merci pour ton blog aussi STPo parce que ça à été l'une des premières fenêtre pour moi de ce qu'est être un indépendant pro en activité principale (et pas le freelance qui arrondit ses fins de mois, ou au chômage).
Mais de ce que je vois autour de moi, beaucoup ont du mal à faire la bascule justement et se voir comme un business, et de facto à mener à bien leur radeau.
En même temps, je trouve qu'en France, on privilégie vraiment pas l'entreprise. Les gens sont moulés à être des employés, m'enfin c'est un autre débat.

Bref j'étais pas venu là pour raconter ma vie, et si on me laisse partir, je vous lâche pas le clavier de toute la nuit Smiley smile
Juste je voulais pas partager l'annonce en soit parce que y'a le nom, prénom et contact d'une jeune fille que je soupçonnais bien irresponsable des choix de recrutement de konbini (et effectivement après vérifs, elle est que stagiaire, j'espère qu'elle se prendra pas le bad buzz dans les dents Smiley ohwell ).

Dans tous les cas, Konbini sont pas les premiers et ne seront pas les derniers. Je ne crois plus que le pointage de doigt (sur une personne ou une marque) soit efficace, d'ou une préférence pour une mise en lumière du problème plutôt.
Je pense que les jeunes padawans passant par là ont eu le message, en espérant que ça les aide à affuter leurs connaissances et leur regard sur le marché. Merci à tous pour les articles partagés. Sur ce je retourne à ma charette Smiley smile
Sugarskill a écrit :
Pour être honnête, pour moi le freelance, c'était juste faire le même boulot avec le meme salaire qu'en agence mais de chez toi en slip, gagner du temps sur les transports en commun et bosser le soir pour se garder les grasses mat'.

Je crois qu'on a tous commencé avec cette idée... J'aurais bien eu besoin qu'on me hurle des choses à mes débuts, mais je ne suis même pas sûr que je les aurais écoutées.

Sugarskill a écrit :
et puis sans dec' merci pour ton blog aussi STPo parce que ça à été l'une des premières fenêtre pour moi de ce qu'est être un indépendant pro en activité principale (et pas le freelance qui arrondit ses fins de mois, ou au chômage).

Ça fait bien plaisir de lire ce genre de choses ! Smiley confused

Sugarskill a écrit :
Dans tous les cas, Konbini sont pas les premiers et ne seront pas les derniers. Je ne crois plus que le pointage de doigt (sur une personne ou une marque) soit efficace, d'ou une préférence pour une mise en lumière du problème plutôt.

Là je ne suis pas certain justement, je pense que c'est en mettant le nez des gens dans leur caca qu'on fait le plus de bruit, d'autant plus quand ils ont une visibilité importante comme Konbini.

Sugarskill a écrit :
Je pense que les jeunes padawans passant par là ont eu le message, en espérant que ça les aide à affuter leurs connaissances et leur regard sur le marché.

Pas sûr...
STPo a écrit :

Pas sûr...


Effectivement, j'ai vraiment du mal a imaginer qu'il puisse y avoir de tels obstinés Smiley smile
C'est pas tant le clivage jeunes cons / vieux cons, parce que somme toute, je n'ai pas d'animosité contre le garçon.
Malgrè son ton passif-agressif sarcastique un tantinet trollesque, mais à sa décharge... mon dieu que c'est chiant de débattre sur twitter... se limiter à 140chars, ça enlève la tonalité du texte, pas étonnant que ça tourne rapidement à la confrontation.

Bref, ce qui m'étonne le plus c'est ce paradoxe à vouloir persuader que sa vision des choses vaut celles de professionnels tout en admettant être complètement inexpérimenté.
Le gars il envoi boulet des pros qui veulent le guider et l'aider et il ouvre les bras aux boites qui veulent l'exploiter... tout un concept.

Ce n'est pas très grave de toute façon. Moi mon problème c'est les gens qui se font avoir par manipulation, omission d'information, manque de recul, après s'ils ont tout ça et qu'ils y vont quand même, c'est le débat de doit-on autoriser l'euthanasie professionnelle? Smiley smile
On ne peut qu'informer les gens, mais pas faire les choix pour eux de quoi en penser.

Comme tu l'as dit
STPo a écrit :
J'aurais bien eu besoin qu'on me hurle des choses à mes débuts, mais je ne suis même pas sûr que je les aurais écoutées.


En même temps, comme elle est douce cette époque où l'on se fait bercer par l'effet Dunning-Kruger confortés à coups de biais cognitifs. A profiter pleinement, avant de réaliser que l'on en sait moins que ce que l'on pense savoir, de commencer à douter de ce que l'on pensait savoir jusque là et de se faire renvoyer dans ses buts par de jeunes insolents quand on partage ce que l'on est sur de savoir Smiley smile
Sugarskill a écrit :
Outre que je reste admirative de ta capacité à rédiger des messages efficaces tout en étant concis, je te trouve dur Victor.

Mon propos visait ceux qui persistent dans une voie pareille (comme l'autre qui, sur Twitter, ne comprend pas et persiste dans sa non-compréhension, quitte à tenir des propos parfois vulgaires, malgré les interventions de gens aguerris comme toi, Rach, _yamo ou STPo Smiley ohwell ).

Que des freelances aient fait des erreurs par le passé, il y en a, indiscutablement (moi y compris). Que je sois dur dans certains de mes propos, je suis prêt à l'assumer (à force d'apercevoir des prestataires aux tarifs ridiculement bas ou des commanditaires indélicats, je finis par en être agacé). Mais, si je t'ai froissée, ce n'était pas dans mes intentions et je m'en excuse. Smiley cligne
Modifié par Victor BRITO (31 Mar 2015 - 23:27)
Sugarskill a écrit :
Effectivement, j'ai vraiment du mal a imaginer qu'il puisse y avoir de tels obstinés Smiley smile
Je pense simplement qu'il y a de tel obstiné, parce que pour eux, 1500€/mois sans les avantages de salariés, c'est mieux que le RSA ? (ce qui fondamentalement n'est pas faux en fait)

J'ai pas de solution, je ne juge pas, ni d'un coté ni de l'autre. Mais quand tu débutes en tant que freelance en ayant eu la main largement forcé par les différents organismes du chômage pour qui un freelance sans revenu est mieux qu'un chômeur au niveau des stats, oui, tu es prêt à accepter n'importe quoi. Quand je l'ai été, y a 1 an et demi de ça, j'ai refusé des contrats, parce que j'ai eu la bonne idée de traîner ici et de tenter d'évaluer mon seuil de rentabilité. J'avais fixé la barre "basse" par rapport à vos exigences (250€/jour), moralité j'ai eu 2 contrats dont un pour une amie à prix cassé (mais ça c'est parce que j'ai zappé le taux de conversion dollar canadien/euro). 2 contrats... En 4 mois et demi... 2 contrats de 10 jours... en 4 mois et demi.
Encore aujourd'hui, je me demande si finalement, j'aurais pas dû quand même accepter de baisser mon tarif/jour à 150€. Ca m'aurait permis d'avoir des clients, ça m'aurait permis d'avoir des sous, ça m'aurait permis de faire vivre ma petite entreprise, au moins quelques mois de plus...
Le résultat est là au final... Non, parfois c'est mieux de choisir "rien" que "trop peu"; mais je comprends plus que largement ceux qui préfèrent toucher 1500€/mois que rien.
Bonjour à tous,

@Lothindil : Je comprends ton point de vue mais à mon avis, si ce problème existe, c'est parce que beaucoup se lance en freelance pour éviter de chercher un emploi et ne pas avoir de patron sur le dos.
Sauf que l'expérience en entreprise est à mon avis inévitable pour ensuite être un bon freelance. (Perso je ne suis pas freelance donc je me plante peut-être dans mon raisonnement).
Mais quand on se lance en freelance c'est parce qu'en général (dans l'idéal) on a déjà un petit réseau qui nous permettra d'en vivre un minimum.

a écrit :
Encore aujourd'hui, je me demande si finalement, j'aurais pas dû quand même accepter de baisser mon tarif/jour à 150€. Ca m'aurait permis d'avoir des clients, ça m'aurait permis d'avoir des sous, ça m'aurait permis de faire vivre ma petite entreprise, au moins quelques mois de plus...

Au final tu le dis toi même, tu aurais pu en vivre quelques mois de plus, c'est tout. Mais à quel prix (moral et physique) ? Quand tu sais que tu ne t'en sortira pas et que tu acceptes des projets à des prix sacrifiés, c'est la fatigue qui s'installe et le moral qui fini par en prendre un coup.

a écrit :
c'est mieux de choisir "rien" que "trop peu"; mais je comprends plus que largement ceux qui préfèrent toucher 1500€/mois que rien.

Je suis peut-être trop dur, mais pour moi quelqu'un qui choisis d'accepter n'importe quel projet en freelance, c'est soit qu'il n'a pas la possibilité de bouger et dans sa ville il n'y a pas de travail donc il se met en freelance, soit qu'il n'a pas les compétences pour travailler en entreprise sur le poste qu'il souhaite. Dans le 2e cas, il ne doit pas se mettre en freelance parce qu'il ne s'en sortira pas : pas les compétences, pas l'expérience pour faire vivre son entreprise.
Après il y a surement d'autres raisons qui pousse à faire ce genre de choix, mais souvent ce ne sont pas les bonnes raisons.
Victor BRITO a écrit :
Mais, si je t'ai froissée, ce n'était pas dans mes intentions et je m'en excuse. Smiley cligne


Pas besoin d'excuses, je n'ai pas été froissée Smiley smile

Lothindil a écrit :
J'avais fixé la barre "basse" par rapport à vos exigences (250€/jour), moralité j'ai eu 2 contrats dont un pour une amie à prix cassé (mais ça c'est parce que j'ai zappé le taux de conversion dollar canadien/euro). 2 contrats... En 4 mois et demi... 2 contrats de 10 jours... en 4 mois et demi.
Encore aujourd'hui, je me demande si finalement, j'aurais pas dû quand même accepter de baisser mon tarif/jour à 150€. Ca m'aurait permis d'avoir des clients, ça m'aurait permis d'avoir des sous, ça m'aurait permis de faire vivre ma petite entreprise, au moins quelques mois de plus..


Quel intérêt ? A ce que tu décris, ta petite entreprise n'en était pas une, mais plutot une alternative au statut de chomeur.
De toute évidence ce n'était pas le tarif le problème, mais les skills et/ou la niche.
Ca ne sert a rien de persister quand de toute évidence ça ne marche pas. Les échecs dans la vie c'est inévitable, t'as deux solutions:
- ou tu les identifies, arrête les frais, analyses les raisons de l'échec et au choix les supprime si possible, ou laisse l'expérience de côté pour repartir sur autre chose;
- ou alors, s'obstiner, se trouver des excuses, prendre des décisions à contre-coeur en espérant que ça sauvera le radeaux par quelque magie.

Après je vais pas dire que des fois, on peut pas bénéficier d'opportunités inespérées qui font (re)partir la machine, mais à mon avis, si tu comptes sur ça, t'as pas la maturité (professionnelle) pour gérer une entreprise, même unipersonnelle.


"Raphi" a écrit :
Je pense simplement qu'il y a de tel obstiné, parce que pour eux, 1500€/mois sans les avantages de salariés, c'est mieux que le RSA ? (ce qui fondamentalement n'est pas faux en fait)


Faux / pas faux, très sincèrement ça se discute. 2 mois à un poste précaire qui apportera pas grand chose en terme d'expérience ni de skills (vu que de toute évidence ces-dit skills sont sous-payés), c'est mieux que rien sur le court-terme. Sur le long terme, 2 mois au RSA en formation sponsorisé ou perso sur des skills qui par contre sont plus recherchés et valorisés, c'est un choix stratégique.

Mais je disais pas obstiné pour ça. C'était rapport au ton utilisé par le gars. Smiley smile

Finalement, le problème c'est pas tant lui, d'ailleurs c'est même pas lui du tout. Lui il est juste le révélateur de la dérive du marché.
On a tellement préparé les jeunes à la précarité que non seulement ils ne s'en offusque pas, mais au-delà, ils s'en satisfont. La faute à qui?
J'ai pas trop envie de lui jeter la pierre sur ce coup-là.

Aujourd'hui les jeunes étudiants sont stressés de pas avoir assez de compétences et d'expériences juste pour décrocher des ... stages.
Quand ils ont bien été exploités 2 ou 3 ans sur des vrais postes sur des périodes de 6 mois payés l'équivalent de quelques semaines, bah ils galèrent à trouver un boulot vu que tous les postes de junior sont des stages.

Sans déconner, y'a pas un seul poste d'assistant quelque chose (assistant DA, assistant CM, assistant marketing...) qui n'est pas un stage. Assistant c'est devenu synonyme de stagiaire en fait.

Du coup ils sont dans une situation beaucoup plus submissive, à faire des concessions là où faudrait pas.
Oui je peux comprendre tout à fait que l'on peut accepter du salariat déguisé à l'issue d'un stage. Je comprend même que l'on peut considérer cela sur le coup d'une décision raisonnable. Il faut pouvoir regarder au-delà pour voir les dérives de la pratique.

Lothindil le dit d'ailleurs très bien
"Lothindil" a écrit :
Mais quand tu débutes en tant que freelance en ayant eu la main largement forcé par les différents organismes du chômage pour qui un freelance sans revenu est mieux qu'un chômeur au niveau des stats, oui, tu es prêt à accepter n'importe quoi.


C'est ça qui me rend dingue, pousser les gens au freelance pour des raisons de stats, ou pour des raisons d'économies.
A la limite vouloir se mettre en free juste pour bosser en slip, c'est une raison carrément plus valable à côté.
On est dans un système qui ne valorise pas les compétences, mais c'est pas nouveau sous le soleil, mais qui ne valorise même pas la personne alors forcément ils sont prêts à "accepter n'importe quoi".

Mais qu'on supprime le principe d'exception des CDD, qu'on interdise les stages au profits des contrats d'apprentissage (rémunérés au pro-rata du smic minimum), qu'on foute la paix aux auto-entrepreneurs, qu'on allège les charges sociales des entreprises, ça donnerait déjà autre chose.

Pour moi c'est le système complet et le rapport à l'emploi qui est sclérosé.
J'ai pas de problèmes avec ceux qui s'en accommodent, voire s'y sont résignés, même si on se confronte dans un dialogue de sourds Smiley smile
C'est moins de leur faute que ceux qui en profitent (les boites peu scrupuleuses) et ceux qui laissent faire (les gouvernements qui se succèdent et qui ont rien d'autre à proposer que des n-ième contrats jeunes foireux pour l'insertion à l'emploi précaire).
Sugarskill a écrit :
Quel intérêt ? A ce que tu décris, ta petite entreprise n'en était pas une, mais plutot une alternative au statut de chomeur.
(...)
Ca ne sert a rien de persister quand de toute évidence ça ne marche pas. Les échecs dans la vie c'est inévitable, t'as deux solutions:
- ou tu les identifies, arrête les frais, analyses les raisons de l'échec et au choix les supprime si possible, ou laisse l'expérience de côté pour repartir sur autre chose;
- ou alors, s'obstiner, se trouver des excuses, prendre des décisions à contre-coeur en espérant que ça sauvera le radeaux par quelque magie.
Ce n'était pas une alternative au statut de chômeur, mais une alternative au statut de "rien". C'était en gros, soit tu fais ta boîte et tu espères tirer un peu d'argent, soit t'as rien et tu n'es plus rien, parce que tu es en fin de droit. A ce titre-là, oui, j'aurais sans doute préféré un peu d'expérience mal payée que pas d'expérience et le frigo totalement vide (sans compter le loyer et le reste,...).
J'ai juste eu un avantage dans mon parcours, un époux qui travaille et qui a un salaire nous permettant de vivre, ce qui m'a permis d'arrêter ma boîte sans (trop de) remord. Mais sans cette option, j'ignore sérieusement ce que j'aurais fait, entre bosser pour un tarif me permettant à peine de vivre et ne plus pouvoir vivre du tout.
Parce que 1500€ net/mois avec une couverture sociale minimum, c'est toujours mieux que 700€ net/mois avec une couverture sociale minimum. La couverture médicale est équivalente pour un indépendant et un mec au minimum vital en Belgique.

a écrit :
De toute évidence ce n'était pas le tarif le problème, mais les skills et/ou la niche.
Ou un simple diplôme et l'expérience plutôt. J'ai un niveau de programmation web (HTML/CSS/JS/PHP/MySQL) supérieur à un jeune qui sort avec son diplôme, mais aucune expérience professionnelle pour le prouver, vu que toutes les boîtes exigent un diplôme. (c'est la réalité en Belgique)

a écrit :
Faux / pas faux, très sincèrement ça se discute. 2 mois à un poste précaire qui apportera pas grand chose en terme d'expérience ni de skills (vu que de toute évidence ces-dit skills sont sous-payés), c'est mieux que rien sur le court-terme. Sur le long terme, 2 mois au RSA en formation sponsorisé ou perso sur des skills qui par contre sont plus recherchés et valorisés, c'est un choix stratégique.
formation perso, ça a une reconnaissance proche du 0 absolu ici, je pense savoir de quoi je parle avec mes 8 années d'auto-formation derrière moi et un recalage systématique (et parfois violente) par toutes les boîtes que j'ai démarché depuis l'arrêt de ma boîte.

Quant aux formations "sponsorisés", vu le niveau proposé, j'ai qu'un mot à dire : lol. On m'a proposé des formations au webdesign qui se limitaient à savoir découper un psd en utilisant les différents calques. (en même temps, avec des formations de 4 jours, je sais pas ce qu'ils attendent XD)

a écrit :
Aujourd'hui les jeunes étudiants sont stressés de pas avoir assez de compétences et d'expériences juste pour décrocher des ... stages.
Quand ils ont bien été exploités 2 ou 3 ans sur des vrais postes sur des périodes de 6 mois payés l'équivalent de quelques semaines, bah ils galèrent à trouver un boulot vu que tous les postes de junior sont des stages.

Sans déconner, y'a pas un seul poste d'assistant quelque chose (assistant DA, assistant CM, assistant marketing...) qui n'est pas un stage. Assistant c'est devenu synonyme de stagiaire en fait.
On a pas ce problème de stage ici en Belgique. Possiblement parce que les stages sont quelque chose d'extrêmement contraignants au niveau des déclarations tant à l'état qu'aux écoles. Mais ça change pas grand chose au final en fait..

Pour le reste, je suis globalement d'accord quand même. Mais je pense juste qu'il est simple de blâmer celui qui accepte des contrats payés au lance-pierre quand on peut se permettre de refuser des contrats bien payés ; et qu'il est toujours plus simples de blâmer celui qui accepte un esclavage pour survivre alors qu'on devrait taper sur la gueule de l'esclavagiste.

Ma réflexion est simplement celle-là : Pour vous 1500€/mois ça paraît ridicule et dérisoire, pour quelqu'un qui gagnerait sinon 700€/mois avec les mêmes avantages ça paraît déjà une fortune.
@Sugarskill :
Sugarskill a écrit :

"Raphi" a écrit :
Je pense simplement qu'il y a de tel obstiné, parce que pour eux, 1500€/mois sans les avantages de salariés, c'est mieux que le RSA ? (ce qui fondamentalement n'est pas faux en fait)

Mais non, j'ai pas écris ça moi ! Smiley lol
Ca devient très anecdotique, surtout qu'on est plus sur le sujet du salariat déguisé et de l'emploi précaire, mais sur le sujet de quelqu'un qui ne trouve pas d'emploi du tout, mais je vais te répondre:

Lothindil a écrit :
Ce n'était pas une alternative au statut de chômeur, mais une alternative au statut de "rien".

Ce n'était clair dans ton message précédent.

Lothindil a écrit :
Ou un simple diplôme et l'expérience plutôt. J'ai un niveau de programmation web (HTML/CSS/JS/PHP/MySQL) supérieur à un jeune qui sort avec son diplôme, mais aucune expérience professionnelle pour le prouver


Lothindil a écrit :
formation perso, ça a une reconnaissance proche du 0 absolu ici, je pense savoir de quoi je parle avec mes 8 années d'auto-formation derrière moi et un recalage systématique (et parfois violente) par toutes les boîtes que j'ai démarché depuis l'arrêt de ma boîte.


Je pensais qu'on parlait du freelance. Quand t'es indépendant, on te demande pas ton CV, mais bon par contre faut prospecter et se sélectionner une niche.
Un business qui tourne en freelance c'est essentiellement du network, un folio convaincant, et de la prospection. Si t'as pas de network, alors un travail supplémentaire est à faire sur la visibilité.
Plutot que prendre un emploi précaire, autant regarder le marché, identifier les skills en demandent, définir des objectifs, avoir un plan d'action, et faire des dev' kickass qui apportent de la visibilité, faire une bête de site perso et le soumettre à awwwards, écrire des articles, s'amuser sur codepen, bref se faire remarquer, créer l'opportunité, cest pas ce qu'il manque sur le web et qu'on a l'avantage d'avoir du temps... Après comme dis précedemment, entrepreneur c'est un état d'esprit, c'est un business, et tout le monde ne l'a pas forcément, mais par contre, la bonne nouvelle c'est que ça peut s'acquérir.

Je me pose quand même la question de comment tu fais pour t'évaluer par rapport à un jeune qui sort avec son diplome, quand tu n'as suivi aucune formation et n'as aucune expérience pro?

Lothindil a écrit :
Possiblement parce que les stages sont quelque chose d'extrêmement contraignants au niveau des déclarations tant à l'état qu'aux écoles. Mais ça change pas grand chose au final en fait..

Bah sachant qu'un poste permanent qui fait tourner les stages, c'est un CDI en moins sur le marché, et qu'un recrutement de stagiaire prévu dans le planning annuel pour palier aux périodes de rush, correspond à un CDD... euh moi je trouve que ça change beaucoup, mais alors beaucoup de choses.

Lothindil a écrit :
Mais je pense juste qu'il est simple de blâmer celui qui accepte des contrats payés au lance-pierre quand on peut se permettre de refuser des contrats bien payés ; et qu'il est toujours plus simples de blâmer celui qui accepte un esclavage pour survivre alors qu'on devrait taper sur la gueule de l'esclavagiste.

Ma réflexion est simplement celle-là : Pour vous 1500€/mois ça paraît ridicule et dérisoire, pour quelqu'un qui gagnerait sinon 700€/mois avec les mêmes avantages ça paraît déjà une fortune.


Alors là je sais pas trop si c'est pour moi, mais pour le coup j'ai pas du tout blâmé ceux qui acceptent les contrats sous-payés, bien au contraire, et a multiple reprises.

D'ailleurs ta réflexion c'est exactement celle que j'ai fait dans mon deuxième commentaire. Oui c'est compréhensible, mais malgrès tout ça change rien au problème: c'est un mauvais choix de jugement limité qui fait se tirer une balle dans le pied sur le long terme. On a jamais dit que c'était facile.

Mais non, je ne connait pas grand monde qui "peut se permettre de refuser des contrats bien payés" et je connais personne pour qui "1500€/mois ça paraît ridicule et dérisoire". Mais faut savoir faire la part des choses, c'est tout.

Sinon tu fais quoi du coup maintenant?
Modifié par Sugarskill (01 Apr 2015 - 16:10)
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