Je souhaite revenir ici sur l'échange que nous avons eu Laurent Denis et moi-même au cours d'un autre fil de discussion sur ce bulletin-tableau.
Je ne reviendrai pas sur la forme. Férocité de sa part, mauvaise humeur de la mienne, excuses de part et d'autre... tout est dit. Sujet clos.
La fond m'apparaît en revanche d'importance et j'ouvre un autre fil afin de ne pas envoyer le précédent hors-sujet.
Lorsque j'ai débuté en informatique, un article avait attiré mon attention : Real programmers do not use Pascal.
Curieux mélange d'humour et d'amertume, cet article n'en présentait pas moins une réalité :
Le Pascal c'était pour les mangeurs de quiche ! Les vrais programmeurs travaillaient en Fortran ou, à la limite en assembleur pour ce qui n'était pas faisable en Fortran.
Le fait que n'importe qui puisse programmer n'importe quoi n'importe comment était un crime de lèse programmeur.
Et puis c'était vrai car le code généré par les premiers compilateurs Pascal était loin d'être efficace.
Peu de temps après, une autre forme de snobisme s'est installée entre ceux qui programmaient des moteurs d'inférence en Lisp et ceux qui continuaient à résoudre des problèmes bassement déterministes sous les langages classiques.
Par la suite, sous la risée des thuriféraires de l'accessibilité et de la maintenabilité d'alors, certains d'entre-nous se sont risqués dans l'auto-programmation, ces codes qui généraient ou modifiaient le code exécutable à l'époque où certains OS ne positionnaient pas le segment code en read only.
Je passe sous silence l'arrivée des langages objet qui a conduit nombre de programmeurs à se cacher pour écrire des typedef struct quand d'autres se glorifiaient de faire du C++
... (en fait d'utiliser un compilateur C++... sur un code... comme d'hab...)
Le monde de l'informatique a tout le temps eu ses rigolos de service d'un coté et ses ayatollahs de l'autre.
Mais. La faute en revient aux ayatollahs. A ceux qui s'arrogent le pouvoir de décider du bien, du mal, du beau, du pas beau. Pas à ceux qui programment en basic sur leur ZX80 un enplusuniemme système expert !
Il n'y a pas sottise à résoudre un problème en JavaScript plutôt qu'en php. Pas plus qu'il y a sottise à vouloir programmer un moteur d'inférence en C plutôt qu'en Lisp ou écrire un driver en Pascal plutôt qu'en assembleur.
Il peut y avoir tout au plus une erreur d'analyse, mais il peut y avoir aussi des contingences, des buts poursuivis qui, intelligemment pris en compte, conduisent à un choix qui pourrait sembler hérétique (je préfère contra-intuitif) à celui qui ne les connait pas.
Je serais vraiment très surpris si Laurent me disait n'avoir jamais un jour tenté de dévisser une vis avec la pointe d'un couteau...
Et s'il a réussi, où et pour qui est le problème ?
J'ai considéré depuis lors la dernière signature de Laurent : Aucune technologie n'est le mal. Les gens s'en servent juste généralement n'importe comment...
Il rejoint certainement dans sa première partie ce que j'écris plus haut mais il commet une erreur dans la seconde partie. Au nom de quoi, par référence à quoi ce jugement de valeur peut-il être prononcé ? Encore une fois au nom d'une Morale. D'une Esthétique si on préfère. En bref... d'une policy !
Si le but poursuivi par les gens en question est atteint. Où et pour qui est le problème ? Pourquoi condamner ? Nous vivons à une époque où l'éthique a pris le pas sur la morale. Et l'éthique évalue des capabilités. Si une technique / méthode / outil mis en oeuvre de manière non canonique, entendez je le mets en oeuvre n'importe comment, me permet de réaliser la fonction que j'attendais dans les conditions que j'avais prévues, c'est que cette technique / méthode / outil portait en soi la capabilité de le faire.
Point final.
Mon piano a certainement été conçu pour que les touches soient actionnées avec les doigts. On peut néanmoins aussi se servir du nez, de l'intégralité de l'avant-bras... Nul doute que certains Professeurs condamnent vigoureusement cette manière de se servir d'un piano. Cela permet néanmoins à au moins deux ou trois oeuvres assez remarquables de devenir jouables.
Voilà. J'en ai fini ! Enfin !... J'ai attendu Jeudi au cas où mon post serait pris pour un troll... Ce n'est pas mon souhait. Je suis convaincu que l'intérêt, l'intelligence, la justice... tout concourre à la pertinence de procurer aux gens des outils pour faire. Pas des outils de jugement. Pas des... policies !
Bonne journée à vous tous, bonnes vacances pour ceux qui ont cette chance et... sans rancune Laurent...
Edit 1: Pardon ! Je me suis trompé, ce n'est pas le jeudi le jour des trolls mais je me suis laissé tromper par la fermeture / réouverture d'un autre thread ce jour...
Edit 2: Corrections suite à commentaire pertinent de Raphaël.
Modifié par aCOSwt (22 Feb 2007 - 10:35)
Je ne reviendrai pas sur la forme. Férocité de sa part, mauvaise humeur de la mienne, excuses de part et d'autre... tout est dit. Sujet clos.
La fond m'apparaît en revanche d'importance et j'ouvre un autre fil afin de ne pas envoyer le précédent hors-sujet.
Lorsque j'ai débuté en informatique, un article avait attiré mon attention : Real programmers do not use Pascal.
Curieux mélange d'humour et d'amertume, cet article n'en présentait pas moins une réalité :
Le Pascal c'était pour les mangeurs de quiche ! Les vrais programmeurs travaillaient en Fortran ou, à la limite en assembleur pour ce qui n'était pas faisable en Fortran.
Le fait que n'importe qui puisse programmer n'importe quoi n'importe comment était un crime de lèse programmeur.
Et puis c'était vrai car le code généré par les premiers compilateurs Pascal était loin d'être efficace.
Peu de temps après, une autre forme de snobisme s'est installée entre ceux qui programmaient des moteurs d'inférence en Lisp et ceux qui continuaient à résoudre des problèmes bassement déterministes sous les langages classiques.
Par la suite, sous la risée des thuriféraires de l'accessibilité et de la maintenabilité d'alors, certains d'entre-nous se sont risqués dans l'auto-programmation, ces codes qui généraient ou modifiaient le code exécutable à l'époque où certains OS ne positionnaient pas le segment code en read only.
Je passe sous silence l'arrivée des langages objet qui a conduit nombre de programmeurs à se cacher pour écrire des typedef struct quand d'autres se glorifiaient de faire du C++
... (en fait d'utiliser un compilateur C++... sur un code... comme d'hab...)
Le monde de l'informatique a tout le temps eu ses rigolos de service d'un coté et ses ayatollahs de l'autre.
Mais. La faute en revient aux ayatollahs. A ceux qui s'arrogent le pouvoir de décider du bien, du mal, du beau, du pas beau. Pas à ceux qui programment en basic sur leur ZX80 un enplusuniemme système expert !
Il n'y a pas sottise à résoudre un problème en JavaScript plutôt qu'en php. Pas plus qu'il y a sottise à vouloir programmer un moteur d'inférence en C plutôt qu'en Lisp ou écrire un driver en Pascal plutôt qu'en assembleur.
Il peut y avoir tout au plus une erreur d'analyse, mais il peut y avoir aussi des contingences, des buts poursuivis qui, intelligemment pris en compte, conduisent à un choix qui pourrait sembler hérétique (je préfère contra-intuitif) à celui qui ne les connait pas.
Je serais vraiment très surpris si Laurent me disait n'avoir jamais un jour tenté de dévisser une vis avec la pointe d'un couteau...
Et s'il a réussi, où et pour qui est le problème ?
J'ai considéré depuis lors la dernière signature de Laurent : Aucune technologie n'est le mal. Les gens s'en servent juste généralement n'importe comment...
Il rejoint certainement dans sa première partie ce que j'écris plus haut mais il commet une erreur dans la seconde partie. Au nom de quoi, par référence à quoi ce jugement de valeur peut-il être prononcé ? Encore une fois au nom d'une Morale. D'une Esthétique si on préfère. En bref... d'une policy !
Si le but poursuivi par les gens en question est atteint. Où et pour qui est le problème ? Pourquoi condamner ? Nous vivons à une époque où l'éthique a pris le pas sur la morale. Et l'éthique évalue des capabilités. Si une technique / méthode / outil mis en oeuvre de manière non canonique, entendez je le mets en oeuvre n'importe comment, me permet de réaliser la fonction que j'attendais dans les conditions que j'avais prévues, c'est que cette technique / méthode / outil portait en soi la capabilité de le faire.
Point final.
Mon piano a certainement été conçu pour que les touches soient actionnées avec les doigts. On peut néanmoins aussi se servir du nez, de l'intégralité de l'avant-bras... Nul doute que certains Professeurs condamnent vigoureusement cette manière de se servir d'un piano. Cela permet néanmoins à au moins deux ou trois oeuvres assez remarquables de devenir jouables.
Voilà. J'en ai fini ! Enfin !... J'ai attendu Jeudi au cas où mon post serait pris pour un troll... Ce n'est pas mon souhait. Je suis convaincu que l'intérêt, l'intelligence, la justice... tout concourre à la pertinence de procurer aux gens des outils pour faire. Pas des outils de jugement. Pas des... policies !
Bonne journée à vous tous, bonnes vacances pour ceux qui ont cette chance et... sans rancune Laurent...
Edit 1: Pardon ! Je me suis trompé, ce n'est pas le jeudi le jour des trolls mais je me suis laissé tromper par la fermeture / réouverture d'un autre thread ce jour...
Edit 2: Corrections suite à commentaire pertinent de Raphaël.
Modifié par aCOSwt (22 Feb 2007 - 10:35)