Merci pour vos réponses.
A vrai dire, je considère qu'il est préférable, pour toute application, intranet ou pas, de fournir une base solide... qui fonctionne en toutes circonstances.
Cela veut dire, pas d'infos véhiculées par la couleur, comme l'a dit Florent mais aussi pas de fonctionnalités qui reposent sur Javascript, y compris pour un intranet où chacun dispose de ce langage. Amha, ce qui compte avant tout, c'est plutôt de faire quelquechose de simple qu'on peaufine au fur et à mesure plutôt que d'intégrer d'entrée de jeu toute une panoplie d'artifices... "vendeurs" certes, mais souvent problématiques.
Par exemple, si je dois transmettre une information provenant de l'utilisateur à ma bdd, je laisse l'utilisateur la transmettre via un mécanisme simple (un clic) ce qui rend mon application opérationnelle dès les premières ébauches. Je n'ai plus qu'à annihiler le clic pour le remplacer par un autre mécanisme, un drag'n'drop avec un peu d'Ajax par exemple. Ainsi, je peux d'ailleurs me resservir des fonctions php définies au départ, si tant est que j'ai prévu une certaine "ouverture", bien sûr. En revanche, si je transmets d'emblée l'information via le drag'n'drop et l'Ajax sans prévoir d'autre modes de fonctionnement, j'insère une contrainte/gêne supplémentaire que l'utilisateur ne peut contourner.
Le problème n'est pas que l'application fonctionne pour un navigateur dans sa configuration de base mais plutôt comment faire pour rendre le tout utilisable tout en laissant plein pouvoir à l'utilisateur sur la manière dont il compte se servir de ce navigateur.
Peut-être que le drag'n'drop va poser problème à certains (celui qui navigue habituellement au clavier ou encore celui pour qui la pression continue sur le bouton de la souris est difficile). Le dernier cas est le plus problématique parce qu'il n'y peut pas grand chose. Le cahier des charges, lui en revanche, aurait pu le prévoir.
En intégrant un mécanisme de transmission des données basique dès le départ, l'utilisateur pouvait désactiver Javascript, ce qui n'engendre aucun coût supplémentaire pour l'entreprise. Si ce n'est pas prévu, par contre, mais que l'utilisateur (admettons... un décisionnaire) doit pouvoir y accéder, il faut tout revoir parce qu'on n'aura même pas une base sur laquelle se reposer.
Donc, ok pour le fait qu'on peut se servir des fonctionnalités avancées d'un outil mais on ne contrôle pas l'utilisateur. C'est une des raisons pour lesquelles j'opère toujours par surcouches successives, en fournissant un mécanisme simple puis en l'améliorant.
OlivierD a écrit :
Quand je constate la haute technicité nécessaire à développer une simple page irréprochable ( valide, compatible et accessible ) : j'ai bien peur qu'hélas très peu de petites entreprises aient les moyens intellectuels, humains, techniques et financiers pour rédiger des cahiers des charges dans ce sens...
Ce qui prend du temps, c'est surtout l'établissement d'un bon cahier des charges. Rendre une application fonctionnelle peut se faire assez vite mais se reposer sur des fonctionnalités (telles que le drag'n'drop) fait courir le risque d'une refonte. Je dis refonte parce que l'ajout d'un mécanisme supplémentaire est générateur d'usine à gaz. Les travaux supplémentaires seront là pour corriger un problème et non pour améliorer l'application, ce qui insère des contournements, inutiles s'ils avaient été pris en compte dès le départ.
En d'autres termes, en se fondant sur une fonctionnalité plutôt que sur l'utilisabilité, on gagne un ou deux jours au départ sur quelquechose qui se développe en deux semaines mais lorsqu'un problème surgit, on peut se retrouver avec deux semaines supplémentaires et une application plus lourde.
Il me semble donc préférable d'intégrer directement les critères liés à l'accessibilité plutôt que d'essayer de les rétablir.
Modifié par koala64 (08 Jul 2007 - 14:53)