jolamalice a écrit :
Où veux-tu en venir ?
1-Que tu n'utilises jamais d'images libre de droit.
2-Que tu possedes grâce à tes clichés persos, une banque d'image multidomaines (nature, travail, sport, technologie...).
Malheureusement, je dirais : -"Dans quelle catégorie veut-on jouer ?"
On voit quelquefois des campagnes de pub à portée (inter)nationale reprendre une image (gratuite ou payable de droit) pour illustrer un produit. Cela confine au désastre lorsque cette image apparaît simultanément pour un autre produit !
Comprenons alors que "image libre de droit" signifie ipso facto "défaillance d'image" qu'il faut entendre au brouillage de notoriété. Et parfois, l'utilisation d'une image "gratuite" (ou même dont on a payé le droit) peut virer à l'atomisation intégrale d'une réputation : capital positif = zero. Le danger est réel, et demeure mal connu de certains "créateurs" très économes ...
Ce qui existe pour l'image vaut pour la musique : le logo musical (jingle) du tirage du Loto sur tf1 est extrait d'une chanson de H F Thiéfaine : Angelus
http://www.thiefaine.com/hf-thiefaine-dans-le-grand-studio-rtl-videos/ (le début des paroles est délicieux, dès que l'on pense inévitablement au Loto : -
"Je te salue Seigneur, du fond de l'inutile, ..." puis sur le jingle du Loto, ce refrain : -
"Et je m'en vais ce soir, paisible et silencieux, aux bras de la première beauté vierge tombée des cieux").
Question : la confusion étant réelle, pour qui est le désastre ?
Il y eut le jingle sportif du Tour de France sur France 2, celui des derniers Jeux Olympiques à Bejing, tous deux dupliqués, tripliqués hors du contexte sportif ; Daft Punk comme jingle d'une émission sur Canal+ (chacun l'aura compris, Canal+ a cessé d'être créatif depuis longtemps !), etc...
Mieux penser notre relation avec la création artistique, c'est choyer (fréquenter chaleureusement) un photographe, un dessinateur/peintre, un chansonnier/musicien ... Rien que pour bien comprendre le phénomène d'exception, laquelle est une richesse en soi.
Je peux juste relater un exemple très personnel. En deux lignes. Jadis, l'amie danoise que j'avais rejointe à Copenhague a interprété pour moi une chanson qu'elle avait composée (paroles et musique). Vingt ans plus tard, aux premiers temps bénis de
MySpace/Music, cette chanson était diffusée sur le web. L'amie retrouvée m'a alors envoyé un mail avec pour pièce jointe une version très émouvante de sa chanson, m'assurant que je pouvais l'utiliser sur mon site-web en fond sonore de mon diaporama de 232 images ... J'ai perpétué d'aimer Charlotte Lembourn pour sa
A better life en version perso même quand sa version pro est devenue insipide (et vous ne l'entendrez pas ici en sa version perso).
Dès lors que nous ne pouvons pas créer nous-mêmes une image, une musique, un design ... convenons résolument qu'existent des créateurs qui excellent dans ces domaines. Et qu'à bien aligner des chiffres comptables, une authentique création que l'on a payée (en exclusivité) sera toujours moins chère que le désastre encouru par une "chose" libre de droits.
Je n'en dirai pas davantage, sauf qu'évidemment à défaut d'amis créateurs, les banques d'images existent.
Regardez le tirage du Loto sur tf1, et au jingle entonnez ceci d'Hubert Félix :
Je te salue seigneur
du fond de l'inutile
à travers la tendresse de mes cauchemars d'enfant
le calme désespoir de mon bonheur tranquille
et la sérénité de mon joyeux néant
Et je m'en vais ce soir
paisible et silencieux
aux bras de la première beauté vierge tombée des cieux
Pendant que mes ennemis
amnistient leur conscience
quand mes anciens amis
font tomber leurs sentences
et les citoyens solides
tremblent dans leurs cervelles
quand les clochards lucides
retournent à leurs poubelles
Et je m'en vais ce soir
...
Vous entrerez dans une dimension plutôt inconnue de la Française des Jeux (quand seigneur ne veut pas toutefois signifier saigneur)
Pour ma part, je rêve d'un grandiose matin où rien d'exceptionnel ne m'affligera ...
Modifié par senteur_honrable (02 Feb 2015 - 05:59)