(reprise du message précédent)
SUPER SUJET (imo) !!!
Alors, comme je prends le sujet en cours, je vais répondre PROGRESSIVEMENT, c'est à dire dans l'ordre des posts (désolé, cela veut dire que je vais en quelque sorte déterrer les premiers posts de ce topic...).
1) - premier post : "auto-entrepreneur", cool, ça m'intéresse...
2) - suivent 2 posts EXCELLENTS de Florent V...
3) - au troisième post de Florent V (nous sommes toujours en page 1), j'admets qu'il est tout aussi excellent, mais je commence à avoir une certaine divergence avec lui : sur le taux de facturation d'un indépendant (et qui plus est pour un auto-entrepreneur, qui est un indépendant particulier). Son analyse est juste, cependant..
4) - les interventions de Ericf et de [i]Victor BRITO juste en-dessous me confortent dans ma pensée : vous avez raison les gars, SUR LE CAS GENERAL... Mais vous oubliez juste que dans le concept "d'auto-entrepreneur" il y a le paramètre PERSONNEL (bien plus fort que dans le cas d'une SARL par exemple). Conclusion : si je peux vivre avec 100 euros la journée, pourquoi devrais-je facturer 200 ? La réponse de Victor BRITO est très claire : (je simplifie, volontairement. Je sais bien que ce n'est pas tout à fait ce qu'il voulait dire) parce que c'est comme ça...
Sa réponse est tout à fait recevable, d'ailleurs : c'est vrai qu'une PME moyenne va "tiquer" à l'annonce d'un tarif aussi bas. Mais pas la "petite PME" ou le "client individuel". C'est pas vrai...
Il faut donc ADAPTER SES TARIFS à la cible.
Donc commencer à parler de tarifs "minimums" est en soi une bêtise :
- d'une part cela dépend de la situation personnelle (un célibataire a moins de contraintes, et donc de besoins, qu'un couple avec 2 enfants...).
- d'autre part, cela dépend BEAUCOUP du client (individuel, TPE, PME, etc..).
5) - à ce niveau de la discussion, je serais comme yosh et Maki qui suggèrent de prendre le CDI à temps plein (et d'oublier l'auto-entreprenariat). En ces temps difficiles, avoir un CDI est quand même le best, et jeter une proposition d'emploi pour un auto-entreprenariat est QUAND MEME UN PEU GONFLE (même si je respecte la décision, en particulier dans des cas personnels un peu spéciaux).
6)- vient alors un post MAJEUR de l'auteur de la discussion ("gensou") dans lequel il annonce : "Parce qu'il est évident que faire auto-entrepreneur, ne s'applique seulement que pour les personnes qui ne veulent pas en faire leur activité principal mais en recherche un complément de salaire."
??? ..... Gasp.. (ou F..) !!!
Alors, depuis le début, on s'adresse à quelqu'un qui N'A RIEN COMPRIS au statut d'auto-entrepreneur.. ?
(et pourtant il a été en CCI, il le dit dans le même post. Peut-être la CCI en question était incompétente, ce QUI PEUT ariver).
-> @gensou (et all) : NON, ce statut n'est ABSOLUMENT PAS réservé aux "compléments de salaires"... C'est même TOUT LE CONTRAIRE... J'ai suivi heure par heure, minute par minute (grâce au compte-rendu "full-text"), les travaux de l'Assemblée et du Sénat sur le vote de cette loi. Je peux t'assurer qu'en AUCUNE MANIERE (ni par la majorité, ni par l'opposition) cette nouvelle disposition n'a été considérée comme un "supplément de salaire". AU CONTRAIRE : c'est une simplification apportée, par rapport à la SARL, pour pouvoir CREER UNE ACTIVITE...
Il est vrai que dans le cas des retraités ou de certaines activités "marginales", cela peut être un complément de salaire, mais je t'assure que 95% des auto-entrepreneurs aujourd'hui déclarés le sont en tant QU'ACTIVITE PRINCIPALE.
Conclusion : @gensou : si tu veux te lancer dans une activité indépendante, soit, vas-y. Mais PAS si tu considère cela comme une activité secondaire.. A terme, cela sera improductif (voire plus : je pense au CDI...). Envisager l'auto-entreprenariat, c'est plus tard songer à la SARL, c'est au moins considérer DES LE DEPART certaines contraintes (bien résumées par Florent V.), et (de facto) renoncer à la "vie facile" induite par le CDI. L'avantage pur toi (rare) étant que tu as la possibilité du temps partiel, ce qui peut permettre de tester sans trop de risque, mais à condition que l'employeur soit "réellement" fidèle...
7) - page 2, Florent V. continue de préciser les choses (tout à a fait vraies..)...
8) ... et yosh en rajoute une couche sur le "tarif minimum". Et je persiste et signe (même si je sais que je vais m'attirer les foudres des devs sur ce forum) : NON, ce principe est ridicule (tout du moins exprimé comme cela, sans aucune "paramètrisation").
On voit nettement la différence avec le post juste au-dessus de Florent V., qui même s'il partage probablement les vues de yosh (sur le sujet en question, auto-entrepreneur), met au moins les formes et parle de "revenus", "de soustraction d'impôts", etc...
@yosh (et partiellement HS, mais c'est pour me faire comprendre) : ce n'est pas parce que notre éducation veut qu'il faille absolument gagner plus de 4000 euros mensuel pour avoir "réussi sa vie", que c'est absolument le cas... Le statut auto-entrepreneur est justement là pour combler le vide entre 0 et 4000. Si cela implique des tarifs "indécents", peu importe (je comprends les inquiétudes des indépendants "before-réforme" ; en revanche je suis TRES CONTENT des problèmes sous-jacents pour les SSII, qui ont ABUSE sur les tarifs depuis 10 ans...).
9) - @Felipe : la situation (particulière) des auto-entrepreneurs sur ce sujet (concurrence déloyale) a PRECISEMMENT fait l'objet d'une discussion (houleuse) à l'Assemblée (comme au Sénat d'ailleurs). Il en est sorti un compromis que je trouve assez logique et acceptable (ce genre de point n'est ni de gauche, ni de droite, c'est même assez drôle de voir certains membres du "camp d'en face" soutenir mordicus une proposition d'amendemment de leurs adversaires...).
- on peut exercer en auto-entreprenariat, N'IMPORTE quelle activité SI elle n'est pas la même que son employeur.
- SI c'est la même, IL EST INTERDIT de travailler avec les mêmes clients (quelque soit la prestation, même mineure, du genre assistance). Ce point est celui qui fait réagir les représentants de l'artisanat, qui estiment qu'une concurrence déloyale est rendue possible.. (sans succès pour l'instant).
- et sur les "propects", la loi est moins restrictive, mais perso je ne m'y risquerais pas non plus (je me souviens de certaines phrases, et il suffit D'UN juge attentif pour créer la jurisprudence..).
- si le domaine est totalement différent, en revanche pas de pbm (pas de "vol de clientèle"). Notons qu'en l'état la loi ne précise pas (au contraire des cas précédents) le cas où "je me sers du fichier client pour une autre activité"... Ce sera aux juges de trancher sur ce cas..
10) - "Non absolument pas, on est dans un pays libre, on travaille quand on veut et pour qui on veut" : tout à fait yosh !!! Et c'est pour cela que la clause bien connue (dans TOUS les contrats de travail) de "préavis" est si peu respectée : un employeur n'a aucune raison de garder un salarié "réfractaire" pendant 2 mois, le salarié en question n'ayant aucune raison de "rester fidèle" pendant la même période (sauf cas particulier)...
Quant aux "clauses de confidentialité" c'est pire encore...
Bon, si l'on travaille sur des codes "Confidentiel Defense", OK, ça se comprend.
Mais pour le reste, TOUT (en gras et souligné) ce que j'ai développé pour des clients antérieurs, PEUT me servir pour d'autres clients ultérieurs. Les données restent évidemment confidentielles, mais PAS LES ALGORITHMES... Cela fait partie de mon CV, de ma formation personnelle..
Je ne suis pas sûr que cela tienne vis-à-vis d'un juge en cas de plainte, mais c'est ma position.
Et je suis persuadé que c'est la position de beaucoup de développeurs (quel que soit le domaine ou le langage).[/i]
SUPER SUJET (imo) !!!
Alors, comme je prends le sujet en cours, je vais répondre PROGRESSIVEMENT, c'est à dire dans l'ordre des posts (désolé, cela veut dire que je vais en quelque sorte déterrer les premiers posts de ce topic...).
1) - premier post : "auto-entrepreneur", cool, ça m'intéresse...
2) - suivent 2 posts EXCELLENTS de Florent V...
3) - au troisième post de Florent V (nous sommes toujours en page 1), j'admets qu'il est tout aussi excellent, mais je commence à avoir une certaine divergence avec lui : sur le taux de facturation d'un indépendant (et qui plus est pour un auto-entrepreneur, qui est un indépendant particulier). Son analyse est juste, cependant..
4) - les interventions de Ericf et de [i]Victor BRITO juste en-dessous me confortent dans ma pensée : vous avez raison les gars, SUR LE CAS GENERAL... Mais vous oubliez juste que dans le concept "d'auto-entrepreneur" il y a le paramètre PERSONNEL (bien plus fort que dans le cas d'une SARL par exemple). Conclusion : si je peux vivre avec 100 euros la journée, pourquoi devrais-je facturer 200 ? La réponse de Victor BRITO est très claire : (je simplifie, volontairement. Je sais bien que ce n'est pas tout à fait ce qu'il voulait dire) parce que c'est comme ça...
Sa réponse est tout à fait recevable, d'ailleurs : c'est vrai qu'une PME moyenne va "tiquer" à l'annonce d'un tarif aussi bas. Mais pas la "petite PME" ou le "client individuel". C'est pas vrai...
Il faut donc ADAPTER SES TARIFS à la cible.
Donc commencer à parler de tarifs "minimums" est en soi une bêtise :
- d'une part cela dépend de la situation personnelle (un célibataire a moins de contraintes, et donc de besoins, qu'un couple avec 2 enfants...).
- d'autre part, cela dépend BEAUCOUP du client (individuel, TPE, PME, etc..).
5) - à ce niveau de la discussion, je serais comme yosh et Maki qui suggèrent de prendre le CDI à temps plein (et d'oublier l'auto-entreprenariat). En ces temps difficiles, avoir un CDI est quand même le best, et jeter une proposition d'emploi pour un auto-entreprenariat est QUAND MEME UN PEU GONFLE (même si je respecte la décision, en particulier dans des cas personnels un peu spéciaux).
6)- vient alors un post MAJEUR de l'auteur de la discussion ("gensou") dans lequel il annonce : "Parce qu'il est évident que faire auto-entrepreneur, ne s'applique seulement que pour les personnes qui ne veulent pas en faire leur activité principal mais en recherche un complément de salaire."
??? ..... Gasp.. (ou F..) !!!
Alors, depuis le début, on s'adresse à quelqu'un qui N'A RIEN COMPRIS au statut d'auto-entrepreneur.. ?
(et pourtant il a été en CCI, il le dit dans le même post. Peut-être la CCI en question était incompétente, ce QUI PEUT ariver).
-> @gensou (et all) : NON, ce statut n'est ABSOLUMENT PAS réservé aux "compléments de salaires"... C'est même TOUT LE CONTRAIRE... J'ai suivi heure par heure, minute par minute (grâce au compte-rendu "full-text"), les travaux de l'Assemblée et du Sénat sur le vote de cette loi. Je peux t'assurer qu'en AUCUNE MANIERE (ni par la majorité, ni par l'opposition) cette nouvelle disposition n'a été considérée comme un "supplément de salaire". AU CONTRAIRE : c'est une simplification apportée, par rapport à la SARL, pour pouvoir CREER UNE ACTIVITE...
Il est vrai que dans le cas des retraités ou de certaines activités "marginales", cela peut être un complément de salaire, mais je t'assure que 95% des auto-entrepreneurs aujourd'hui déclarés le sont en tant QU'ACTIVITE PRINCIPALE.
Conclusion : @gensou : si tu veux te lancer dans une activité indépendante, soit, vas-y. Mais PAS si tu considère cela comme une activité secondaire.. A terme, cela sera improductif (voire plus : je pense au CDI...). Envisager l'auto-entreprenariat, c'est plus tard songer à la SARL, c'est au moins considérer DES LE DEPART certaines contraintes (bien résumées par Florent V.), et (de facto) renoncer à la "vie facile" induite par le CDI. L'avantage pur toi (rare) étant que tu as la possibilité du temps partiel, ce qui peut permettre de tester sans trop de risque, mais à condition que l'employeur soit "réellement" fidèle...
7) - page 2, Florent V. continue de préciser les choses (tout à a fait vraies..)...
8) ... et yosh en rajoute une couche sur le "tarif minimum". Et je persiste et signe (même si je sais que je vais m'attirer les foudres des devs sur ce forum) : NON, ce principe est ridicule (tout du moins exprimé comme cela, sans aucune "paramètrisation").
On voit nettement la différence avec le post juste au-dessus de Florent V., qui même s'il partage probablement les vues de yosh (sur le sujet en question, auto-entrepreneur), met au moins les formes et parle de "revenus", "de soustraction d'impôts", etc...
@yosh (et partiellement HS, mais c'est pour me faire comprendre) : ce n'est pas parce que notre éducation veut qu'il faille absolument gagner plus de 4000 euros mensuel pour avoir "réussi sa vie", que c'est absolument le cas... Le statut auto-entrepreneur est justement là pour combler le vide entre 0 et 4000. Si cela implique des tarifs "indécents", peu importe (je comprends les inquiétudes des indépendants "before-réforme" ; en revanche je suis TRES CONTENT des problèmes sous-jacents pour les SSII, qui ont ABUSE sur les tarifs depuis 10 ans...).
9) - @Felipe : la situation (particulière) des auto-entrepreneurs sur ce sujet (concurrence déloyale) a PRECISEMMENT fait l'objet d'une discussion (houleuse) à l'Assemblée (comme au Sénat d'ailleurs). Il en est sorti un compromis que je trouve assez logique et acceptable (ce genre de point n'est ni de gauche, ni de droite, c'est même assez drôle de voir certains membres du "camp d'en face" soutenir mordicus une proposition d'amendemment de leurs adversaires...).
- on peut exercer en auto-entreprenariat, N'IMPORTE quelle activité SI elle n'est pas la même que son employeur.
- SI c'est la même, IL EST INTERDIT de travailler avec les mêmes clients (quelque soit la prestation, même mineure, du genre assistance). Ce point est celui qui fait réagir les représentants de l'artisanat, qui estiment qu'une concurrence déloyale est rendue possible.. (sans succès pour l'instant).
- et sur les "propects", la loi est moins restrictive, mais perso je ne m'y risquerais pas non plus (je me souviens de certaines phrases, et il suffit D'UN juge attentif pour créer la jurisprudence..).
- si le domaine est totalement différent, en revanche pas de pbm (pas de "vol de clientèle"). Notons qu'en l'état la loi ne précise pas (au contraire des cas précédents) le cas où "je me sers du fichier client pour une autre activité"... Ce sera aux juges de trancher sur ce cas..
10) - "Non absolument pas, on est dans un pays libre, on travaille quand on veut et pour qui on veut" : tout à fait yosh !!! Et c'est pour cela que la clause bien connue (dans TOUS les contrats de travail) de "préavis" est si peu respectée : un employeur n'a aucune raison de garder un salarié "réfractaire" pendant 2 mois, le salarié en question n'ayant aucune raison de "rester fidèle" pendant la même période (sauf cas particulier)...
Quant aux "clauses de confidentialité" c'est pire encore...
Bon, si l'on travaille sur des codes "Confidentiel Defense", OK, ça se comprend.
Mais pour le reste, TOUT (en gras et souligné) ce que j'ai développé pour des clients antérieurs, PEUT me servir pour d'autres clients ultérieurs. Les données restent évidemment confidentielles, mais PAS LES ALGORITHMES... Cela fait partie de mon CV, de ma formation personnelle..
Je ne suis pas sûr que cela tienne vis-à-vis d'un juge en cas de plainte, mais c'est ma position.
Et je suis persuadé que c'est la position de beaucoup de développeurs (quel que soit le domaine ou le langage).[/i]