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Accessibilité du Web

Bonjour,

J'ai un souci avec les acronymes. Selon les directives d'accessibilité il faut mettre l'intégralité du sigle lors de sa première occurence de préférence en clair entre parenthèse, jusque là pas de problème.
Mais est-il obligatoire de l'inscrire avec des points ? Parce que c'est un peu lourd surtout pour des sigles comme ASSEDIC (A.S.S.E.D.I.C.)...

Que disent les directives à ce propos ?

Merci de vos réponses à tous
Bonjour,

Dans la pratique, les moteurs de synthèses vocales s'en tireront beaucoup mieux sans les points, et l'utilisateur aussi Smiley cligne
Stephan a écrit :
Bonjour Samuel Berg.

Ta question relève plus de la langue française que des standards.



Non stephan : les normes typographiques du Web n'ont pas à découler des traditions de l'imprimé. Elles ne répondent pas aux mêmes contraintes, et ne sont/ne seront pas issues de la même histoire. Aucune norme Web, d'ailleurs (et heureusement), ne fait le moindre lien entre elles.

Nous pouvons au contraire inventer des normes ou des usages typographiques adaptés à l'indépendance du Web envers le media de rendu. Pourquoi s'en priver ?

<exemples>:
- le point dans les sigles est une gêne sur le Web
- l'espace insécable français avant les signes de ponctuation double: idem. La typo anglo-saxonne sans espace est plus adaptée.
- l'absence de signe de ponctuation final dans les titres: au contraire.
- les règles d'usage des guillemets nationaux dans les citations: là encore, au contraire, les règles de l'imprimé sont utiles sur le Web.
- les usages de l'italique: bof bof. Ils ne sont plus guère significatifs sur le Web
- le soulignement: réservé aux liens, ce qui condamne ses autres usages traditionnels
- La majuscule accentuée: le Web l'achève, si c'était nécessaire.
- le tiret cadratin: peut-être sauvable en option.
- les ligatures et le point de suspension ? Ah ! si seulement Microsoft ne les avait pas reproduit !
- etc.
Modifié par Laurent Denis (13 Dec 2005 - 15:48)
Assédic mais il y a de fortes chances pour qu'il soit inutile de développer cet acronyme. Le fait de savoir que cela veut dire ASSociation pour l'Emploi Dans l'Industrie et le Commerce n'est utile que si ta page parle spécialement des dispostifs d'indemnisation du chômage sinon ca allourdi sans apporter d'information (il vaut mieux expliquer ce que c'est, ca servira au moins à nos amis canadiens ou autres francophones mais non français).
Laurent Denis a écrit :
C'est amusant: on oublie souvent qu'on peut aussi se défausser sur les responsables de l'acronyme, en faisant un lien sur celui-ci (ici vers http://www.assedic.com )


hum, .fr et pas .com

Il n'y a pas si longtemps de cela que j'utilisais encore régulièrement ce site pour actualiser ma situation Smiley bawling

Et quand l'organisame ne met pas l'explication claire de l'accronyme comme justement l'Assedic ? Ils disent bien à quoi ça sert Smiley cligne
Laurent Denis a écrit :

[...]

Les normes typographiques du Web n'ont pas à découler des traditions de l'imprimé. Elles ne répondent pas aux mêmes contraintes, et ne sont/ne seront pas issues de la même histoire.

[...]

Nous pouvons au contraire inventer des normes ou des usages typographiques adaptés à l'indépendance du Web envers le media de rendu. Pourquoi s'en priver ?


Bonjour Laurent,

C'est rare... mais je ne suis pas d'accord avec toi. Smiley cligne

En quoi les difficultés à reproduire les régles typographiques existantes sur le web permettent-elles de s'affranchir de celles-çi ? Selon moi, les normes typographiques sont valables quel que soit le support.

Et je ne comprends pas non plus pourquoi la typographie anglo-saxonne viendrait à notre secours. Cela me semble aberrant.

Pour reprendre un de tes exemples : les majuscules accentuées.
Cette régle est loin d'être appliquée actuellement, sur le web comme sur le papier. Est-ce une raison pour la remettre en cause ? Du fait de contraintes techniques ?

À nous d'inventer un web qui saura se plier aux exigences déjà établies, non ? Smiley smile



NB : comme tu le vois, je suis loin d'être un expert typographe. Mais je m'y intéresse et j'avoue que ta remarque me laisse vraiment perplexe.
Bonjour,


Personnellement, je conseillerais de ne PAS mettre les points.

Si vous mettez ABCD, vous prenez le risque qu'une synthèse vocale lise chaque lettre séparément ou qu'elle le liste comme un mot. On ne sais pas à l'avance, mais ils disposent d'un algorythme propre qui leur permet de savoir si c'est plutôt prononçable comme un mot normal ou non.

Par contre, en mettant A.B.C.D. vous rendez à coup sûr "A point B point C point D point" ce qui est encore au final plus énervant que la prononciation d'un pseudo-mot inprononçable.
Bonsoir,

Deux remarques :

- la pertinence de la règle typographique compte autant, sinon plus, que sa faisabilité technique. Cette pertinence n'est pas nécessairement la même sur un media non imprimé et sur le papier... C'est là-dessus qu'il faut s'interroger.

- d'où viennent les règles typographiques de l'imprimé, à votre avis ? ... Elles ne sont pas indépendantes de vulgaires questions techniques, qui ont connu de nombreuses variations au fil de l'histoire de l'imprimé. L'utilisation de languettes de métal d'épaisseur aisément variable pour séparer les caractères de plomb a permis à l'imprimerie traditionnelle d'inventer l'espace cadratin, le demi-cadratin, le quart, le sixième et le huitième de cadratin. Le fait de n'avoir qu'un nombre limité de touches et de frappes a réduit tous ces espaces à un seul en dactylographie...

La typographie est tout sauf absolue. A la fin du XVIIIe, la règle typographique était par exemple de précéder la virgule d'une espace fine et de la faire suivre d'une espace justifiante. Mais Aujourd'hui, il est fermement acquis que la virgule n'est précédée d'aucune espace... en français "de France".

<sottise title="cf ci-dessous">Car la Suisse romande et le Québec ne suivent pas cet usage</>

Smiley cligne
Modifié par Laurent Denis (13 Dec 2005 - 18:24)
Laurent > Erreur en ce qui concerne la suisse romande, il n'y a également aucun espace avant la virgule.
Oui, pardon. C'est sur l'espace précédant les lignes doubles que la suisse romande et le québec ne suivent pas le même usage que la France.

On s'y embrouille facilement Smiley cligne
Modifié par Laurent Denis (13 Dec 2005 - 18:23)
Bonjour,

Pour compléter le sujet et revenir au débat initial sur les sigles, je vous fait profiter ce qui est ecrit dans Le manuel de typographie française élémentaire d'Yves Perrousseaux :

a écrit :

L'usage de mettre un point et une espace* après chaque lettre a été abandonné. Aujourd'hui, on compose donc les sigles sans points abréviatifs ni espace entre les lettres : RATP, SNCF, EDF, etc.

Lorsque le sigle peut se prononcer aisément, il est possible de le composer comme un nom propre, c'est-à-dire en bas de casse avec une capitale initiale : Assédic, Éna, Unesco, Unicef, etc.

* en typographie, le mot "espace" est féminin quand il décigne l'intervalle entre deux mots."


En passant et pour étayer les propose de 20cent : quand on est passé de la typographie à la dactylographie, le nombre de touche étant limité, les majuscules ont cessé d'être accentuées. Ce qui était déjà le cas en typographie, non par volonté mais par nécessité : les problèmes de hauteur des lignes ne permettant pas de respecter l'interlignage.

Pour enfoncer le clou : au XIX° siècle, les machines d'imprimerie ne comportaient pas de capitale accentuée, parce que de fabrication anglo-saxonne, idem pour les machines à écrire.

Le langage HTML, n'est pas si vieux, mais d'origine anglo-saxonne, il nous contraint au même problème : pas d'accentuation et donc pas de majuscule accentuée. Ce qui nous oblige à des efforts supplémentaires pour écrire les é (&eacute;), è (&egrave;), à (&agrave;), etc.

Où je ne suis pas d'accord avec toi Laurent, c'est quand tu dis :

a écrit :

Non stephan : les normes typographiques du Web n'ont pas à découler des traditions de l'imprimé. Elles ne répondent pas aux mêmes contraintes, et ne sont/ne seront pas issues de la même histoire. Aucune norme Web, d'ailleurs (et heureusement), ne fait le moindre lien entre elles.


Les règles typographiques de l'imprimerie découlent du bon usage de la langue française, pourquoi le web ne respecterait pas la langue, alors que toutes les conditions sont réunies pour le faire ?

Ou alors et dès le départ, il aurait fallu inventer de nouveaux mots et de nouvelles normes pour le web : ne parle-t-on pas de pages web ?, le format choisi pour la hauteur d'une page web (dans la plupart des cas), n'a-t-elle pas le format d'un page imprimée (verticale) et non le format d'un écran horizontal ?
Modifié par EricLB (14 Dec 2005 - 16:00)
Qui a dit que les majuscules accentuées n'existaient pas ???
Petite démo : À Á É È Í Ì Â Ê ... je pourrais continuer longtemps.